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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Soutenance de thèse de Mara Capraro – Études italiennes

Soutenance Centre CHARNIÈRES Le 11 décembre 2023
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

“È stata una lezione di letteratura”. Formes et significations de la prison dans l’œuvre narrative de Goliarda Sapienza

Résumé

La thèse se propose d’analyser, sur le plan stylistique et thématique, la prison dans les deux romans L’Università di Rebibbia (1983) et Le certezze del dubbio (1987) de l’écrivaine italienne contemporaine Goliarda Sapienza (1924-1996). L’objectif de cette recherche est de saisir l’importance de l’expérience pénitentiaire en tant que porteuse d’une révolution esthétique qui caractérise la deuxième phase « expressionniste-interactive » de l’écriture de Sapienza et de l’émergence d’une nouvelle poétique du corps où les notions d’« enfermement » et de « déviance » jouent un rôle fondamental. La prison représente simultanément, pour l’écrivaine, l’« institution disciplinaire » par excellence permettant de prendre conscience de la puissance normative de notre société et le lieu où la prisonnière, privée de tous les attributs matériels et virtuels qu’elle possédait avant son emprisonnement, cherche à se reconstruire dans son rapport avec autrui par le biais du seul élément dont elle n’a pas été dépouillée : son corps. 

De manière parallèle, la thèse vise aussi à reconstruire le corpus transgénérique autour de l’expérience carcérale de Sapienza, qui se compose d’une série de textes inédits et méconnus, dans le but de mettre en lumière et clarifier certains nœuds critiques essentiels qui traversent tout le parcours de l’auteure : l’écriture autobiographique et la valeur de la fiction, le rapport entre la sphère privée et la sphère publique, la manière de concevoir la vie collective, la relation avec le féminisme et les théories du genre.

Composition du jury

  • Enzo NEPPI, Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse
  • Catherine MARIETTE-CLOT, Professeure, Université Grenoble Alpes, Co-directrice de thèse
  • Flaviano PISANELLI, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3, Rapporteur
  • Christine PLANTÉ, Professeure émérite, Université Lumière Lyon 2, Examinatrice
  • Elisa SANTALENA, Maîtresse de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, Examinatrice
  • Damien ZANONE, Professeur, Université Paris-Est Créteil, Rapporteur

Co-directrice de thèse

Catherine Mariette
Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

Thèse en co-direction avec l'EA LUHCIE

Genre et torts épistémiques

Conférence Recherche Le 7 décembre 2023
Complément date

17h30 - 19h00

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Amphithéâtre de la MSH-Alpes

Conférence du séminaire "Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire" (2023-2024) avec Camille Zimmerman, doctorante en co-tutelle en arts de la scène avec Gretchen Schiller.

Nous proposons ici de présenter des recherches récentes sur l’injustice épistémique, autrement dit, l’étude des torts commis envers l’agentivité épistémique des personnes appartenant à des groupes marginalisés, notamment en raison de leur genre. La conception de cette agentivité, qui désigne la capacité de communiquer, utiliser et générer du savoir, s’est récemment pluralisée afin de déconstruire le logocentrisme qu’elle sous-entendait dans ses premières définitions. Le partage du savoir n’est donc plus seulement une capacité de l’ordre rationnel, mais rassemble des formes plus implicites comme des savoir-faire, des inscriptions sociales dans les corps et des affects, que les mots ne peuvent pas toujours expliciter. Nous discuterons alors d’approches, notamment la pédagogie progressiste de bell hooks ou encore les pédagogies de l’inconfort, qui considèrent des formes à la fois implicites et explicites d’oppression lié au genre dans les échanges de savoir, comme celle de la vulnérabilité épistémique.

Camille Zimmermann est doctorante en philosophie à l’UQAM (Montréal) en co-tutelle avec Gretchen Schiller (Litt&Arts, UGA) pour les arts de la scène. Sa thèse consiste premièrement à relier l’agentivité épistémique (capacité de communiquer, générer et utiliser du savoir) avec l’agentivité incarnée (capacité à agir selon un répertoire kinesthétique), afin d’analyser l’aspect incarné de mécanismes d’oppression dans l’éducation (Hooks, 1994). Cette thèse vise également à étudier une pédagogie incarnée pour le développement pratique de cette agentivité. Elle est aussi l’auteure de « La sensibilité cinétique des corps, une vulnérabilité porteuse d’agentivité ? », un article publié en 2021 dans la revue Ithaque (UdeM).

En pratique

Ouvert à toutes et tous. Gratuit sans inscription.
Conférence accessible en visioconférence :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 539 592 3827
– Code secret : 246658

Contact

camille.zimmermannatuniv-grenoble-alpes.fr (Camille Zimmermann)

Séminaire “Enquêter sur et avec le genre : une discussion interdisciplinaire”

Ce séminaire interdisciplinaire, coordonné par Naïma Ghermani (MSH-Alpes – LUHCIE) et Marlène Jouan (IPhiG – ISJPS – IUF), a pour vocation de donner à voir l’ampleur et la richesse des travaux de recherche sur le genre mais également de s’interroger sur les méthodes, les conditions et les outils d’enquête.
En savoir +

Incarner l'agentivité épistémique pour déployer les savoirs situés

Journée d'étude Doctorants et doctorantes Le 15 décembre 2023
Complément date

9h00 - 18h00

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

– Le matin :
MaCI, Live Arts Lab - salle C5 (RdC)
– L'après-midi :
Amphithéâtre de la MSH-Alpes

Cette journée d’étude, co-organisée avec l'IPhiG, prend pour objet l’aspect sensible du concept d’agentivité épistémique, à travers un atelier pratique et des conférences interdisciplinaires faisant dialoguer philosophie, arts de la scène et sciences de l’éducation.

L’agentivité épistémique désigne notre capacité à utiliser, générer et communiquer du savoir. Ce concept s’inscrit dans les recherches sur les injustices épistémiques pour lesquelles la construction du savoir à travers des rapports sociaux fait émerger des injustices, notamment la restriction de l’agentivité épistémique des groupes non-dominants.

Nous nous demanderons comment incarner cette agentivité pour la situer dans un contexte à la fois sensible et social : quel est, par contraste avec celui de la raison historiquement survalorisé, le rôle du corps (sensibilité, action et gestes) dans la manière dont nous signifions nos expériences individuelles et collectives et donc nous mobilisons, produisons et transmettons de la connaissance ? Ce questionnement s’articulera selon trois axes : (1) cognition incarnée, esthétique et arts de la scène ; (2) épistémologie et justice sociale ; (3) éducation et justice sociale. Les enjeux relatifs à une telle mise en corps de la connaissance sont notamment les suivants : comment intégrer la diversité des corps dans le partage du savoir ? Comment les corps contribuent-ils à améliorer notre compréhension des mécanismes implicites de l’oppression ?

Programme

Matinée : MaCI, Live Arts Lab 
— 8h30
Accueil

— 9h00
Introduction par Marlène Jouan (UGA, IPhiG) et Camille Zimmermann (UGA / UQAM, Litt&Arts)

— 9h15
Atelier « Corps pensants » animé par Lise Landrin (Université du Luxembourg, PACTE et Compagnie Ru’elles) et Claudia Lerma Casa (Universitat de Valencia, Espagne et Compagnie Ru’elles)

Pause

— 12h00
Sensation, Performance et Connaissance. S’approprier une construction sociale du sensibleCamille Zimmermann(UGA / UQAM, Litt&Arts)

Après-midi : MSH, Amphithéâtre
— 14h15
Le philosophe et la sage-femmeLaura Fanouillet (UGA, Litt&Arts, FED 4269, PerformanceLab)

— 15h00 
Gestes et formes de vie. Pour une esthétique de la relation. Barbara Formis (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Institut ACTE, Laboratoire du Geste)

Pause

— 16h00
L’esthétique énactive sense-making face à la question de l’agentivité épistémiqueAlice Dupas (UGA, IPhiG)

— 16h45
Désincarner/Désintéresser. Le genre à l’œuvre dans les discours sur l’enseignement de la philosophieVanina Mozziconacci (Université Paul-Valéry Montpellier 3, CRISES)

— 17h30
Table ronde animée par Anaïs Choulet (Université Lyon 3, IRPhiL)

Contact

camille.zimmermannatuniv-grenoble-alpes.fr (Camille Zimmermann)

Partenaires

Le sujet lecteur-parleur

Journée d'étude Centre LITEXTRA Le 6 décembre 2023
Complément date

14h00 - 17h30 le 06/12
9h00 - 16h00 le 07/12

À distance, Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Cette journée, organisée par LITEXTRA, abordera la question de la parole subjective sur les lectures.

On considérera que, jusqu’ici, la réflexion et les nombreuses recherches sur la lecture subjective dans les classes ont été menées en deux grands moments : la transposition au plan didactique de la notion élaborée par M. Picard (1989) a été entamée lors du colloque de Rennes en 2003 (Rouxel & Langlade, 2004) et s’est trouvée affermie lors du colloque de Toulouse sur le texte du lecteur (Mazauric, Fourtanier & Langlade, 2011) ; c’est ensuite lors du colloque de Grenoble en 2012 (Massol & Rannou, 2017) et lors des 16e Rencontres des chercheurs en didactique de la littérature à Toulouse à nouveau (Le Goff & Fourtanier, 2017) que la dimension écrite de la lecture subjective à l’école a été pensée et développée.

Cependant si, dans les classes, les lectures des élèves et les notes qu’ils peuvent prendre, par exemple dans leurs carnets de lecture (Ahr & Joole, 2013), ont très souvent fait l’objet de mises en commun à l’oral, une dimension de ce qui est devenu un paradigme didactique n’a pas encore été pleinement envisagée pour telle, celle de la parole subjective sur les lectures, et ce, alors même que plusieurs modèles d'échanges, discussions, débats, cercles de lecture ont été repris ou construits dans le cadre de la didactique de la littérature. 

En pratique

Journée accessible en visioconférence : lien Zoom.

Salle de classe

Contact

marie-sylvie.claudeatuniv-grenoble-alpes.fr (Marie-Sylvie Claude)

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Peut-on rire de tout ? Les fabliaux

Journée d'étude Centre RARE Le 24 novembre 2023
Complément date

9h45 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Cette journée d’étude s'appuie sur le programme de l’Agrégation de lettres classiques.

Les fabliaux sont des contes médiévaux brefs, en vers, destinés à faire rire. Mettant en scène des paysans ou des bourgeois dans des situations souvent grivoises, ils donnent à voir une autre facette d'un Moyen Âge que l'on imagine souvent chevaleresque et courtois.

Cette journée à destination des étudiants aux concours de l'enseignement, mais ouverte à tous et à toutes, rassemble des spécialistes de la littérature médiévale.

Programme

— 9h45
Accueil

— 10h00
Estelle Doudet, « Le fil de la ruse. Circulation du fabliau des tresses XIIIe-XVIIIe s. »

— 10h40
Valentine Eugène, « La parole dans les fabliaux : typologie, fréquence et fonctions des entorses langagières »

— 11h20
Corinne Pierreville, « Quelques remarques sur les fabliaux édités et traduits par Jean Dufournet »

Pause

— 13h30
Nelly Labère, « La vérité toute nue »

— 14h10
Silvère Menelgado, « Variations sur la castration des prêtres libidineux : Connebert, le Prêtre teint, le Prêtre crucifié et les autres »

— 15h00
Alain Corbellari, « “Un goût de reviens-y” : quelques réflexions narratologiques et anthropologiques sur le thème des revenants et des “cadavres encombrants” dans les fabliaux »

Contact

corinne.denoyelleatuniv-grenoble-alpes.fr (Corinne Denoyelle)

Actualité de l'Orientalisme

Séminaire Centre ISA, L'imaginaire des langues, Recherche Le 30 novembre 2023
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Dans cette séance 3 du séminaire “L'imaginaire des langues” du centre ISA, Ridha Boulaâbi (UGA, Litt&Arts) et Myriam Geiser (discutante, UGA, ILCEA4) aborderont la question de l’orientalisme.

Depuis la parution de L’Orientalisme d’Edward Saïd en 1978, c’est tout un champ discursif interdisciplinaire qui s’est constitué autour d’une lecture renouvelée de l’héritage impérial et colonial de l’Occident. À partir de cette nouvelle approche, se sont développées, entre autres, les théories postcoloniales, les subaltern studies, les gender studies, les gay and queer studies, les études décoloniales et intersectionnelles.

En se fondant sur la littérature francophone maghrébine du XXIe siècle, cette étude se propose de retracer les contours d’un discours postcolonial romanesque, narratif et fictionnel. Il s’agit de montrer comment les formes littéraires, les stratégies d'écriture, les postures auctoriales dialoguent en profondeur avec les théories citées plus haut, comment l’invention de formes hybrides met à l’épreuve le canon littéraire occidental et les théories postcoloniales elles-mêmes. Paradoxalement, cette appropriation littéraire des études postcoloniales se caractérise par une relecture des orientalistes, par un retour à la fois critique et bienveillant des différents orientalismes.

Orientalism writes back! Telle est la piste proposée. L’orientalisme, de retour (mais a-t-il vraiment disparu des radars académiques ?) répond aux préoccupations et aux urgences des sociétés occidentales et postcoloniales contemporaines, à partir de la francophonie littéraire. Reste à savoir de quel orientalisme on parle exactement, et sous quelles formes ce même orientalisme fait son retour. Autrement dit, qu’est-ce qu’on garde de l’orientalisme, après sa déconstruction en règle par les travaux de Saïd et les études postcoloniales ? S’agit-il de le réhabiliter ? Pas véritablement. Il s’agit plutôt d’élargir la matière orientaliste déjà connue en exhumant des archives, des expériences et des parcours inédits, des figures peu connus, relevant des orientalismes de la marge, laissés de côté par Saïd. Autrement dit, il s’agit, au fond, d’établir un nouvel inventaire de l’orientalisme dans sa complexité et de le replacer, une fois déconstruit et reconstruit à partir de sa pluralité, son hétérogénéité et ses contradictions, dans de nouveaux contextes contemporains.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 918 0226 1473
– Code secret : 346350

Contacts

martina.boliciatuniv-grenoble-alpes.fr (Martina Bolici)
filippo.fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)
chiara.zambelliatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Zambelli)

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Soutenance de thèse de Camille Thermes – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Centre ISA Le 1 décembre 2023
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Penser la communauté dans la postmodernité : polyphonies romanesques (Roberto Bolaño, Patrick Chamoiseau, Toni Morrison, Thomas Pynchon, Jão Ubaldo Ribeiro)

Résumé

En même temps que l’émergence d’une « condition postmoderne » (Lyotard) affectait les cadres de production et de transmission du savoir à la fin du XXe siècle, s’est manifesté dans les sciences sociales un regain d’intérêt notoire pour la notion de communauté. Notre thèse montre que, dans ce contexte, le roman peut être un lieu privilégié pour penser des enjeux collectifs. L’hypothèse initiale va ainsi à l’encontre de deux tendances générales, l’une voyant dans la postmodernité un étiolement des liens entre esthétique et politique, l’autre proclamant que la notion de communauté est devenue obsolète à l’heure des sociétés industrielles et libérales. Elle suppose également de se détacher d’un certain mode de découpage de l’histoire littéraire qui, après Hegel, Bakhtine et Lukács, pense le roman comme le genre de la modernité et de l’individu, et l’épopée comme le genre de l’Antiquité et de la collectivité. L’étude montre la capacité du genre à problématiser, élaborer et projeter la communauté dans la postmodernité, mais constate aussi deux mouvements : une évolution de la notion même de communauté (envisagée ici en dialogue avec les travaux de Nancy, Esposito, Agamben et Lingis majoritairement), et une série de transformations touchant l’écriture romanesque aux prises avec les différentes crises révélées par la postmodernité. Du point de vue littéraire, ces évolutions sont visibles en particulier dans les réactualisations conjointes des genres épique et picaresque, dans un usage renouvelé de l’événement historique, dans une écriture polyphonique et une attention particulière accordée aux plurilinguismes. Ces éléments témoignent à nos yeux d’une intensification et d’une redéfinition inédite des liens entre esthétique et politique à la fin du XXe siècle. Nous percevons leurs échos dans une littérature plus contemporaine qui pose à nouveaux frais la question de la place de l’écrivain dans la cité.

Composition du jury

  • Delphine RUMEAU, Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse
  • Emmanuel BOUJU, Professeur, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Examinateur
  • Raul CAPLAN, Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur
  • Henri GARRIC, Professeur, Université de Bourgogne, Rapporteur
  • Yolaine PARISOT, Professeure, Université Paris-Est Créteil, Examinatrice
  • Tiphaine SAMOYAULT, Directrice d'études, EHESS Paris, Rapporteure

Directrice de thèse

Delphine Rumeau
Litt&Arts, centre ISA

Soutenance de thèse d'Anaïs Tillier – Lettres et arts spécialité Arts du spectacle

Soutenance Centre TRANSLATIO Le 1 décembre 2023
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Les épopées sur les scènes contemporaines françaises du XXIe siècle. Raconter et s'approprier un patrimoine partagé au théâtre

Résumé

En étudiant un corpus composé d’adaptations d’épopées anciennes dans le théâtre contemporain en France au XXIe siècle, nous questionnons les modalités de ce transfert générique en nous intéressant particulièrement à la transformation de la longueur des épopées, grâce à des formats contemporains tels que la série théâtrale ou la condensation de l’œuvre, ainsi qu’aux différents procédés de narration. La figure du poète épique est actualisée et théâtralisée pour endosser de nouvelles formes, entre le conteur et le personnage qui se raconte. La narration épique échoit désormais aux personnages, qui livrent leur témoignage face au public afin de présenter une version orientée et personnelle des épisodes célèbres de leur légende. Derrière des personnages pourtant apparemment clairement définis, les metteur·ses en scène se laissent entendre et exposent leurs questionnements sur le monde et un regard critique sur les épopées. Les épopées, notamment homériques, portent ainsi au théâtre un discours contre la guerre et sont adaptées selon un angle féminin, voire féministe.

Composition du jury

  • Malika BASTIN, Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse
  • Alice FOLCO, Maîtresse de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, Examinatrice
  • Tiphaine KARSENTI, Professeure, Université Paris 10 Nanterre, Examinatrice
  • Pierre LETESSIER, Maître de conférences HDR, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Rapporteur
  • Muriel PLANA, Professeure, Université Toulouse - Jean-Jaurès, Rapporteure
  • Lucie THÉVENET, Maîtresse de conférences HDR, Nantes Université, Examinatrice

Directrice de thèse

Malika Bastin
Litt&Arts, centre TRANSLATIO

Inauguration du site de l’édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier (ENCHRE)

Inauguration, Journée d'étude Axe 1 Le 30 novembre 2023
Complément date

17h30 - 20h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

L’inauguration du site du projet ENCHRE, développé par l'équipe ELAN au sein de l’Axe 1, marque le début d’une étape nouvelle.

Rédigés au fil des jours pendant un demi-siècle (1887-1936) et demeurés inédits de son vivant, les cahiers intimes d’Henri de Régnier constituent non seulement le laboratoire de son œuvre, mais aussi une œuvre à part entière. L’édition procurée par François Broche et David J. Niederauer (Pygmalion, 2002) en a révélé la richesse exceptionnelle, contribuant à faire redécouvrir cette figure majeure de la génération symboliste, qui fut aussi un romancier en vue de la Belle Époque ; elle a fourni en outre un gisement précieux d’indications sur la vie littéraire du temps.  

Le projet ENCHRE (Édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier) est développé au sein de l’Axe 1 (Nouvelles philologies) de l’UMR Litt&Arts, en partenariat avec l’Institut de France et la Société des Lecteurs d’Henri de Régnier.

Son objectif est de mettre à la disposition du public et des chercheur·euses, en regard des images des manuscrits originaux, une transcription entièrement révisée, corrigée et complétée, présentée dans une double version (semi-diplomatique et linéarisée), et assortie d’outils de recherche et d’éclairages critiques conçus en reflet des multiples enjeux qui font l’intérêt de cette écriture de soi à soi. Il est aussi, en parallèle, de promouvoir le développement des travaux scientifiques consacrés aux Cahiers.

Au terme d’une phase d’exploration, de construction et d’ajustements, l’inauguration du site, appelé à s’enrichir au fur et à mesure de l’avancée de ce chantier de longue haleine, marque le début d’une étape nouvelle.

Photo d'Henri de Régnier en arrière-plan d'un manuscrit

Contact

bernard.roukhomovskyatuniv-grenoble-alpes.fr (Bernard Roukhomovsky)

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La présentation du projet sur le carnet du Consortium « CAHIER »

Between epic and tragic Ajax: suicide and heroic ethics in Nonnus of Panopolis' Dionysiaca

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, TRANSLATIO Le 17 novembre 2023
Complément date

12h00 - 14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Séance 5 du séminaire TRANSLATIO avec l'intervention de Halima Benchikh-Lehocine (ATER, UGA).

The variety in the genres that influenced Nonnus of Panopolis in his poems has been well noticed—and in some cases well-studied—by scholars. At the crossroads of many genres (epic, bucolic, didactic, elegiac poetry, epyllion and hymnology among others), the Panopolitan’s works also demonstrate the principle of poikilia¸ central to Nonnian aesthetics, through this blend of generic references. One of those genres has however received less attention: tragedy.

The presence of tragedy in the Dionysiaca is multiple and can be observed at several levels and in various ways. From lexical borrowing to the use of an emblematic character as an analogy for the characters of the diegesis (Euripides' Medea serves as a paradigmatic model of the infanticidal mother), via the repetition of motifs and type-scenes (messenger's account, premonitory dreams), references to plots of plays and even the adaptation of an entire one—Euripides' Bacchae—the tragic genre is in fact widely represented.

In order to provide some answers to the question of “how Nonnus' epics relate to, sidestep, avoid, uphold generic limits” between epic and tragedy, this paper proposes a case study on the character of Ajax. Even if he does not belong to the diegesis of the Dionysiaca—it is Aeacus, his grandfather, who takes part with his Myrmidons in the campaign against the Indians—Nonnus makes several direct or indirect references to him in the Indiad where he serves as a model / analogy for Indian characters who are about to commit suicide but who justify their suicide as the only way to preserve their honour as warriors. The Sophoclean Ajax is paradoxically mobilised in an epic context as a sort of argument of authority to give another meaning to the act of suicide so that it does not contravene heroic ethics.

Docteure en langue et littérature grecques de l'ENS de Lyon et actuellement ATER de lettres classiques à l'UGA, Halima Benchikh-Lehocine est spécialiste de poésie épique tardive, autrice d'une thèse intitulée « Le théomaque chez Nonnos de Panopolis » dans laquelle elle a étudié les figures d'opposants à la divinité présents dans le corpus hétéroclite d'un auteur du Ve siècle de notre ère. Ce travail de thèse est en cours de remaniement pour publication aux presses d'UGA Éditions qui en ont accepté le projet dans la collection « Lire l'Antiquité ». Elle s'intéresse tout particulièrement aux phénomènes d'intertextualité et aux logiques de réception dans la littérature antique.

Répondante : Laurence Vianès

Contact

malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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