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Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Irruptions. Images inattendues et dérangements formels dans le cinéma muet

Journée d'étude Centre CINESTHEA, Recherche Le 15 décembre 2022
Complément date

9h30 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Quelle place faire à ces moments singuliers que seul le cinéma muet semble produire ? Comment penser la surprise provoquée par ces images, ou ces écarts dans la narration, qui créent dans le film une rupture esthétique ?

À partir d'exemples choisis parmi des cinématographies très différentes, cette journée explorera les formes et la portée de ces irruptions.

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martial.pisaniatuniv-grenoble-alpes.fr (Martial Pisani)

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Soutenance de thèse de Célia Mugnier – Lettres et arts spécialité littérature générale et comparée

Soutenance Recherche Le 16 décembre 2022
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

De l’Homo Sovieticus au Mutant : catastrophe, humanité, monstruosité dans la dystopie russe et nord-américaine contemporaine

Résumé

Depuis la chute de l’URSS, les dystopies, et, plus généralement, les ouvrages de fiction spéculative, ont conquis le champ littéraire russe. Dans le même temps, se sont également multipliées les créatures monstrueuses en littérature : loups-garous, vampires et spectres ont acquis une place prépondérante, y compris chez des auteurs académiquement reconnus, ce qui peut surprendre un lecteur occidental.  Cette thèse cherche à comprendre ce double phénomène, en essayant de voir dans quelle mesure les bouleversements sociaux, politiques, économiques entraînés par la fin de l’Union Soviétique, sont responsables de la multiplication concomitante des dystopies et des monstres dans la littérature post-soviétique.

Dans ce but, nous menons une comparaison entre dystopies russes et nord-américaines contemporaines. Les dystopies nord-américaines, qui ont acquis une grande visibilité dans la sphère internationale aussi bien en littérature qu’au cinéma (Hunger Games, I am a legend, World War Z, etc.), sont étudiées pour elles-mêmes, mais aussi en tant que nécessaire contrepoint des dystopies russes. En effet, lorsque le champ littéraire russe s’ouvre brusquement à l’économie de marché en 1991, et que toute censure est, pour la première fois, abolie, les romans anglo-américains de fiction spéculative se répandent rapidement en Russie, où ils rencontrent un succès fulgurant.

Par ailleurs, on constate dans la sphère anglo-américaine la même multiplication de romans dystopiques que dans le monde russe, à tel point que certains chercheurs parlent d’un « tournant dystopique » autour des années 2000.  En outre, on relève également une prolifération de créatures monstrueuses dans la littérature et le cinéma nord-américain. Les romans sur les vampires se sont à ce point multipliés qu’on les désigne à présent sous une catégorie à part entière, les « vampire fictions ». Certains chercheurs ont également remarqué une prolifération de zombies dans les années 2000, aussi bien en littérature qu’au cinéma, et leur diffusion progressive de la littérature et du cinéma de genre vers le mainstream.

Les années 2000 évoquent les attentats du 11 septembre 2001, et l’effondrement des tours jumelles, qui ont secoué la nation américaine. Nous formulons l’hypothèse que la multiplication des dystopies littéraires, comprises comme la description d’un monde en proie à la catastrophe, peut trouver une explication contextuelle dans la survenue d’événements perçus comme des catastrophes nationales, tels que la chute de l’URSS, ou les attentats terroristes du 11 septembre. La lecture du corpus permettra de confirmer ou d’invalider une telle hypothèse.

Du fait d’une hégémonie culturelle nord-américaine qui n’épargne pas le monde russe, on peut se demander si le foisonnement des dystopies et des monstres dans la littérature post-soviétique n’est pas un épiphénomène de ce que l’on constate dans le monde nord-américain, qui s’expliquerait simplement par l’influence de la pop culture nord-américaine sur le marché du livre russe, depuis le passage à l’économie néolibérale. Pourtant, les dystopies russes contemporaines se démarquent par des qualités spécifiques, et affirment un caractère résolument national.

Composition du jury

  • Anna SAIGNES (Maîtresse de conférences HDR, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Isabelle DESPRÉS (Professeure, Université Grenoble Alpes, Co-directrice de thèse)
  • Jean-Paul ENGÉLIBERT (Professeur, Université Bordeaux Montaigne, Rapporteur)
  • Anastasia FORQUENOT DE LA FORTELLE (Professeure, Université de Lausanne, Rapporteure)
  • Léonid HELLER (Professeur émérite, Université de Lausanne, Examinateur)
  • Nicholas MANNING (Professeur, Université Grenoble Alpes, Examinateur)

Directrice de thèse

Anna SAIGNES

Litt&Arts, centre É.CRI.RE

Soutenance de thèse d'Alexia Dedieu – Lettres et arts spécialité Langues et civilisations de l’Antiquité

Soutenance Centre TRANSLATIO, Recherche Le 13 décembre 2022
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes

Lire Euripide au XVIe. Étude sur la réception savante d'Euripide dans les éditions et traductions latines de ses tragédies (1495-1605)

Résumé

Cette thèse étudie la réception d'Euripide dans ses éditions et traductions et paratextes en latin en Europe au XVIe siècle. Ce corpus hétéroclite, écrit en latin, langue de communication savante de l’époque, et éparpillé dans les diverses bibliothèques d’Europe, a longtemps été laissé de côté par la critique. Pourtant, ces écrits, essentiels pour étudier la réception d’Euripide, sont également un pilier de l’histoire littéraire européenne. En effet, à une époque où la théorie littéraire ne constitue pas encore une discipline à part entière, c’est dans les paratextes que se développent les débats théoriques qui agitent le monde littéraire et artistique. En marge des textes d’Euripide s’élaborent ainsi les discours théoriques sur l’acte de traduction et sa mise en pratique, de même que les réflexions sur le genre de la tragédie qui ont par la suite façonné le théâtre classique du XVIIe siècle. Mais la portée de ces travaux dépasse le champ littéraire. Les savants qui en sont les auteurs sont des penseurs proches du pouvoir politique et religieux, et entre leurs mains, les tragédies d’Euripide deviennent un instrument pédagogique, religieux et politique.

Ce projet de recherche en deux temps consiste d’abord à rendre accessible un patrimoine littéraire méconnu. L’étude de ce corpus, dans un second temps, vise à éclairer un pan oublié de l’histoire de la littérature. Elle tend à illustrer les différentes lectures que les humanistes font d’Euripide, qui constituent une étape cruciale dans construction du théâtre moderne. Leur réception d’Euripide se fait le miroir des préoccupations morales, politiques et littéraires de l’époque et les représentations qui en découlent se sont attachées au poète de façon durable, et ont constitué un héritage pour le théâtre des siècles suivants qui s’en est trouvé transformé.

Composition du jury

  • Malika BASTIN-HAMMOU (Professeure, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Simone BETA (Professeure, Università degli Studi di Siena, Co-directrice de thèse)
  • Virginie LEROUX (Directrice d’Études, EPHE, Rapporteure)
  • Fiona MACINTOSH (Professeure, Université d’Oxford, Rapporteure)
  • Isabelle COGITORE (Professeure, Université Grenoble Alpes, Examinatrice)
  • Christine MAUDUIT (Professeure, ENS PSL, Examinatrice)
  • Pascale PARÉ-REY (Maîtresse de conférences HDR, Université Lyon 3, Examinatrice)

Directrice de thèse

Malika BASTIN-HAMMOU
Litt&Arts, centre TRANSLATIO

Soutenance de thèse de Laurence Bertonnier – Lettres et arts spécialité didactique de la littérature

Soutenance Centre LITEXTRA, Recherche Le 9 décembre 2022
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

Quand des élèves de CE2, CM1 et CM2 lisent et écrivent des poèmes : subjectivité, créativité et expériences esthétiques

Résumé

Comment les élèves de la fin du cycle 2 et du cycle 3 de l’école élémentaire lisent-ils des poèmes ?

La poésie reste un genre scolaire détaché des pratiques de lecture littéraire. L’école élémentaire n’a jamais considéré de façon explicite le poème comme objet de langage lié à l’art. Ce présupposé engage à des pratiques innovantes et induit, sur le plan théorique, la possibilité d’une relation esthétique entre cet objet de langage et le jeune lecteur. La réception de poèmes engage un sujet à un certain nombre de relations qui fondent l’expérience esthétique qui nous intéresse et que nous voulons étudier. Envisager l’œuvre comme le point d’arrivée puis de départ d’un ensemble de « relations » permet ainsi de penser l’œuvre comme un ensemble de processus de l’ordre de trajectoires sensibles que la réception de l’œuvre va activer et prolonger. Il s’agira d’envisager, si l’on peut, comment s’ordonnent ces trajectoires. 

Nos recherches ont mis en évidence l’intérêt d’un lire-écrire envisagé comme un continuum d’appropriation. Les élèves sont invités d’abord à lire des poèmes « crayon à la main ». Les traces écrites et dessinées autour du poème témoignent de la façon dont les jeunes élèves s’approprient un mot, une image, une structure syntaxique, un rythme… pour approcher d’abord le poème et le comprendre puis pour, dans un second temps, écrire, dans le prolongement de cette lecture, un poème personnel.

La finalité de notre travail est la création d’un outil méthodologique pour étudier les textes subjectifs écrits dans le prolongement de la lecture de poèmes et plus largement de textes littéraires.

Composition du jury

  • Jean-François MASSOL (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse)
  • Bénédicte SHAWKY-MILCENT (Maîtresse de conférences, Université Grenoble Alpes, Co-encadrante)
  • Magali BRUNEL (Maîtresse de conférences HDR, Université Nice Côte d’azur, Rapporteure)
  • François LE GOFF (Professeur, Université Toulouse - Jean Jaurès, Rapporteur)
  • Isabelle KRZYWKOWSKI (Professeure, Université Grenoble Alpes, Examinatrice)

Directeur de thèse

Jean-François MASSOL
Litt&Arts, centre LITEXTRA

Soutenance de thèse d'Abdelkader Belkhiter – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 9 décembre 2022
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

La nouvelle féminine d'expression française en Algérie dans les années 90 : entre imitation et créativité

Résumé

La littérature maghrébine d'expression française, dominée par des noms d'hommes, a aussi donné aux femmes telles Fadhma Aïth Mansour Amrouche, Leïla Aouchal, Assia Djebar, Maïssa Bey, Leïla Sebbar le droit à la parole et à l'expression libre afin de leur permettre d'imposer leurs noms et leurs écritures qui sont diversifiées. En effet, ces femmes algériennes occupent le terrain, avec talent et provocation, tendresse et ironie. Le temps de l'effacement est donc révolu. Ces écrivaines femmes n’ont pas attendu les années 1980 pour écrire, s’exprimer et créer car la littérature féminine algérienne, comme toute littérature, se construit en fonction d'antériorités : les écrivaines algériennes ont créé, tout d'abord, dans l'oralité, traduisant par la voix et le geste, les émotions, les sentiments et leur être au monde. Cette antériorité ancestrale est constituée de poèmes dits et chantés, de contes et de proverbes transmis d'une génération à l'autre, d'improvisations rituelles, de légendes et de chroniques. Les écrivaines vont entretenir avec cette tradition orale et écrite une relation de déférence, une relation de reproduction, une relation de transformation. 

L'écriture, pour ces nouvellistes, est en effet Vie, Création et Espoir. Elle est devenue un outil de combat pour briser le silence. Elles peignent le quotidien du peuple algérien, ses souffrances, ses angoisses bien qu’elles soient menacées tantôt par les intégristes, tantôt par l’État. Ainsi, par une écriture innovante, ces femmes nouvellistes refusent de se laisser enfermer dans la vieille distinction réalité/irréalité. 

Par des textes de fiction-témoignage, inévitables dans ces années de cendres et de sang, les nouvellistes décrivent avec force et précisions les gens, leurs sentiments, le dur quotidien des femmes dans une société déchirée par les tabous et bouleversée par la propagation rapide de l’idéologie islamiste. L’Algérie retombe dans d’autres formes de violence qui conduisent à des confrontations sanglantes quarante ans, presque, après son indépendance. De tels événements tragiques, qui ont secoué le pays depuis 1990, ont suscité une nouvelle littérature algérienne qualifiée de « Littérature de l’urgence ». Cette littérature est un témoignage sur un moment brûlant de la conjoncture historique en Algérie : écrire dans une situation d’urgence est un acte d’engagement et de dévoilement d’une réalité explosive avec des « mots » disant le refus de toute complicité confortable ou de toute subordination. 

En effet, « la nouvelle féminine d’expression française en Algérie dans les années 1990 : entre imitation et créativité » est une réflexion sur l’écriture de la nouvelle d’Algérie de la dite période. 

« Destinée à des lecteurs adultes » selon Thierry Ozwald, la nouvelle se distingue du roman par le nombre d'éléments qu'elle met en œuvre. Elle limite le nombre des personnages, des événements, des données spatio-temporelles. Tous les fils du récit sont noués à un élément central, à un instant privilégié. Le roman serait le domaine du temps dans sa durée, la nouvelle celui du temps concentré autour de l'instant. Sous sa forme la plus dépouillée, la nouvelle devient ce que les Anglais dénomment la « short short-story », un récit extrêmement bref, réduit au compte-rendu neutre et laconique d'une scène. 

Les récits des nouvellistes algériennes sont fortement centrés sur la problématique féminine, ils sont marqués par une syntaxe raffinée et au rythme lent, donnant naissance à une écriture créative, sobre et aérée ; « une écriture qui hante la réalité de surface – ce “matériau ordinaire” – qui la marque au plus près, qui la restitue sans jamais tenter de s'y substituer ». Les nouvellistes décrivent alors les événements et les choses comme ils leur apparaissent, c’est une réalité relative.

Composition du jury

  • Chantal MASSOL (Professeure émérite, Université Grenoble Alpes, Directrice de thèse)
  • Mounira CHATTI (Professeure, Université Bordeaux Montaigne, Rapporteure)
  • Lamia OUCHERIF (Professeure, ENS de Bouzaréah, Rapporteure)
  • Touriya FILI-TULLON (Maîtresse de conférences, Université Lumière Lyon 2, Examinatrice)
  • Claude FINTZ (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Mohammed Seghir HALIMI (Professeur, Université Kasdi Merbah, Examinateur)

Directrice de thèse

Chantal MASSOL

Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

L’engagement politique en littérature de jeunesse : de la nature humaine à la nature sauvage

Séminaire Centre LITEXTRA, Recherche, Territoires et frontières en littérature de jeunesse Le 9 décembre 2022
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

Dans cette nouvelle séance du séminaire “Territoires et frontières en littérature de jeunesse”, Anne-Marie Monluçon (Litt&Arts) abordera “les questions écologiques dans la littérature pour la jeunesse contemporaine, entre engagement et transmission”.

Il s’agit d’une réflexion centrée sur le roman Nous sommes l’étincelle (2019) de Vincent Villeminot, lauréat du Prix du Roman Écologique 2020. Ce roman s’adresse à des adolescents et jeunes adultes. Ce texte sera remis en perspective et adossé à un corpus d’œuvres évoquées au second plan, comme Jefferson de Jean-Claude Mourlevat, Chouette de l’Américain Carl Hiaasen, La dernière abeille de l’Autralienne Brenn Macdibble, les bandes dessinées d’Alessandro Pignocchi, voire le roman Nature humaine de Serge Joncour.

Peut-on toucher à des questions de société et d’actualité telles que l’écologie sans faire œuvre, du même coup, d’engagement ? À plus forte raison, dans le domaine de la LIJ qui est souvent investi par des intentions didactiques ? Ou plutôt, les œuvres de LIJ touchant à l’écologie parviennent-elles à dissocier engagement et didactisme, tant sur le plan esthétique qu’idéologique ? S’agit-il d’auteurs engagés qui tentent de rallier leur public à leur cause ? d’auteurs représentant la lutte de personnages engagés ? Ces derniers sont-ils représentés d’une manière uniquement positive et séduisante ou de manière critique ?

Le roman de V. Villeminot est l’un des rares à s’inscrire dans le temps long, puisque l’action se déroule entre 2024 et 2061, ce qui permet de suivre un groupe de jeunes nés aux alentours des années 2000, ainsi que leurs enfants et petits-enfants. Les premiers ont fait sécession avec notre société en « revenant à la terre », en créant des villages d’utopie. Les survivants de cette génération et leur descendance sont obligés de pratiquer une rupture encore plus radicale et de se retirer dans la forêt, une « Réserve », sauvage, pour tenter de survivre, entre autres, à la dictature verte qui a fini par s’imposer hors de la Réserve. Ce dispositif pointe de manière féconde les dérives et les contradictions possibles entre différents scénarios et réponses aux préoccupations écologiques qui sont les nôtres.

Grâce à cette structure temporelle de roman d’anticipation, l’auteur greffe la question de la transmission sur celle de l’engagement. Quel regard porter sur l’engagement des grands-parents à quarante ans de distance ? Le roman traite des réussites et des échecs et de l’engagement et de la transmission, ce qui complexifie les relations intergénérationnelles.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne.
Pour participer en ligne cliquez sur ce lien.

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chiara.rameroatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Ramero)

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François Tissard pédagogue. L’enseignement du grec ancien en France au début du XVIe siècle ou faut-il connaître la grammaire avant d’aborder les textes ?

Séminaire Centre TRANSLATIO, Recherche, TRANSLATIO Le 9 décembre 2022
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Cinquième séance du séminaire TRANSLATIO avec l'intervention de Malika Bastin-Hammou (UMR Litt&Arts).

L’enseignement du grec ancien en France commence véritablement à la fin du XVe siècle dans le cadre de cours privés dispensés par des émigrés byzantins qui utilisent comme supports des manuscrits de leur possession puis les éditions aldines récemment imprimées de grammaires et d’auteurs anciens. L’année 1507, qui voit la publication des premiers livres grecs à Paris, marque un tournant. Le corpus d’ouvrages grecs imprimés en France à destination des apprentis hellénistes augmente alors rapidement, pour culminer pendant la période qui va de la création des lecteurs royaux de grec (1530) et celle des imprimeurs royaux pour le grec (1539), au départ des nombreux hellénistes français réformés.

Comment les ouvrages imprimés en France au début du XVIe siècle à destination des apprentis hellénistes étaient-ils utilisés ? Que nous apprend le corpus des textes et des paratextes qui les accompagnent sur les pratiques pédagogiques des premiers professeurs de grec sur le sol français ? Il s’agira ici plus précisément de se demander si, pour ces professeurs, il vaut mieux débuter l’apprentissage de la langue par celui de sa grammaire ou bien par la lecture des textes dans lesquels elle s’incarne ; faut-il privilégier la connaissance de la norme, ou celle de l’usage par la pratique des textes – et quelle forme prend cette pratique ? À partir de l’analyse des premiers volumes grecs imprimés en France par Gilles de Gourmont et François Tissard, il s’agira de montrer que l’enseignement proposé par ces précurseurs est à bien des égards innovant.

Répondante : Isabelle Cogitore

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malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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Les Soprano – l'infinie comédie

Colloque Centre CINESTHEA, Culture, Recherche Du 6 décembre 2022 au 7 décembre 2022
Complément date

14h00 - 17h30 le 06/12
9h00 - 17h30 le 07/12

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de I'Innovation (MaCI)

– Le 06/12
Live Arts Lab - Salle C5 (RdC)
– Le 07/12
Salle de cinéma 220 - Sonimage (2e étage)

Réunissant plusieurs spécialistes et amateurs de la série, ce colloque organisé par CINESTHEA s’attachera à explorer la complexité formelle de cette série.

« The movie never ends, it goes on and on and on. » dit le texte de Don’t Stop Believin’, la chanson du groupe Journey que l’on entend lors de la dernière séquence des Soprano. Venant apporter tout sauf un terme définitif au TV show lancé plus de huit ans plus tôt, la célèbre fin imaginée par David Chase, originale, provocatrice et profondément irreproductible, souligne à quel point la répétition à l’infini, c’est-à-dire littéralement sans fin, constitue le cœur de la série. Selon un paradoxe qui n’est pas sans accents deleuziens (le Deleuze de Différence et répétition), l’inventivité formelle de The Sopranos repose sur l’éternel retour des mêmes thèmes, figures, répliques, lieux ou situations, au gré d’un art parfaitement maîtrisé de la reprise et de la variation, d’une écriture du Même et de l’Autre. Partant d’un pitch ressemblant à une mauvaise blague (« Vous connaissez celle du Parrain du New Jersey qui doit aller voir une psy ? ») mais mettant déjà en évidence et en abyme l’importance de la sérialité et de la sérialisation dans le processus de création (des séances de psy hebdomadaires pour un TV show revenant toutes les semaines), Chase et ses scénaristes auront poussé à sa puissance maximale la singularité narrative et esthétique de la série télé en tant que forme artistique.

À l’image de ce qui se produit dans le chef-d’œuvre de David Foster Wallace Infinite Jest, auquel le colloque emprunte son titre, les répétitions et variations en chaîne créent une œuvre-monstre, monstrueuse par sa taille, par sa complexité, par l’ambition qui est la sienne (celle de faire le portrait de l’ensemble d’une société US frappée par les crises d’identité et le malaise fin-de-siècle), monstrueuse surtout par son humour ravageur. Dans la série et chez Foster Wallace, l’ironie, la dérision, la parodie, le pastiche, alliés à un épuisant comique de répétition, se lancent à l’assaut de toutes les valeurs, de tous les repères et de toutes les figures d’autorité, mettant le monde sens dessus-dessous, tout particulièrement le monde de l’art dont les hiérarchies traditionnelles révèlent leur vacuité et leur non-sens.

Réunissant plusieurs spécialistes et amateurs de The Sopranos, qui interrogeront la série à différentes échelles (un épisode, un motif, un effet esthétique récurrent…) et selon une diversité d’approches, le colloque s’attachera à explorer la complexité formelle de l’œuvre de Chase dans le prolongement d’ouvrages fondateurs comme celui d’Emmanuel Burdeau (La Passion de Tony Soprano, Capricci, 2010), ou celui de Florent Loulendo et Frédéric Foubert (Une Amérique désenchantée, PUF, 2017).

Ce colloque est organisé en partenariat avec la revue Seul Le Cinéma des étudiant·es en Études cinématographiques du Master Création Artistique de l’UGA ; à ce titre, la revue proposera le mercredi 7 après-midi une table-ronde réunissant plusieurs de ses rédactrices et rédacteurs.

► À DÉCOUVRIR OU REDÉCOUVRIR

Soirée de projection le mercredi 7 décembre de 19h00 à 22h00 dans la salle de cinéma 220 - Sonimage de la MaCI.
Séance présentée et animée par Emmanuel Burdeau (critique et auteur de l’ouvrage La Passion de Tony Soprano, Capricci, 2010), pour découvrir ou redécouvrir sur grand écran deux épisodes majeurs de la série : saison 3, épisode 2, « Proshai, Livushka » (2001) et saison 6, épisode 1, « Members Only » (2006).

Contacts

guillaume.bourgoisatuniv-grenoble-alpes.fr (Guillaume Bourgois)
Simon Pesenti
kieran.puillandreatuniv-grenoble-alpes.fr (Kieran Puillandre)

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Les docteures Honoris Causa de l'UMR Litt&Arts

Conférence, Cérémonie Recherche Le 2 décembre 2022
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Amphithéâtre Louis Weil
Place Centrale
801 avenue Centrale

Lors de cette cérémonie Docteur Honoris Causa, Fiona Macintosh et Lisa Moore, deux personnalités internationales proposées par notre UMR, recevront le titre et les insignes de Docteur Honoris Causa de l'Université Grenoble Alpes.

Cinq personnalités scientifiques internationales de renom seront ainsi distinguées pour l’excellence de leurs travaux de recherche, leurs contributions exceptionnelles aux sciences et techniques, aux arts et aux lettres, et pour leurs liens avec l’Université Grenoble Alpes.



Le Doctorat Honoris Causa est l’une des plus prestigieuses distinctions décernées par les universités françaises. Il est attribué depuis 1918 « à des personnalités de nationalité étrangère en raison de services éminents rendus aux arts, aux lettres, aux sciences et techniques, aux sports à la France ou à l'établissement qui décerne le titre ».



Cette cérémonie sera l’occasion de découvrir les recherches et l’univers de ces deux personnalités : 



> Distinction de Fiona Macintosh

Éloge par sa marraine Malika Bastin (Professeure de langue et littérature grecques), remise du titre et des insignes de Docteur Honoris Causa par le président de l’UGA, réponse et exposé de Fiona Macintosh : « Why does Classical Reception matter ».



Fiona Macintosh enseigne depuis 2014 au St Hilda’s College, l’un des collèges de l’université d’Oxford au Royaume-Uni. Spécialiste de renommée internationale en Reception Studies et première professeure dans ce domaine, elle s’intéresse à la réception du théâtre antique sur les scènes contemporaines et dans le théâtre moderne depuis les Lumières.



> Distinction de Lisa Moore

Éloge par sa marraine Gretchen Schiller (Professeure en arts de la scène), remise du titre et des insignes de Docteur Honoris Causa par le président de l’UGA, réponse et exposé de Lisa Moore : « Why the imagination matters? ».



Professeure à l’Université Memorial de Terre-Neuve au Canada, Lisa Moore est une écrivaine de renom dont les ouvrages ont nominés ou récompensés par de nombreux prix littéraires. Son roman February a notamment été sélectionné pour le Man Booker Prize et, plus récemment, son best-seller national Caught a été finaliste du Scotiabank Giller Prize.

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Créer la ville : rituels territorialisés d’inclusion des différences

Conférence, Séminaire Axe 3, Imaginaire & Société, Recherche Le 14 décembre 2022
Complément date

14h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Petite salle des colloques (aile G, 4e étage)

Conférence de Fiorenza Gamba, professeure de sociologie de la culture et de la communication à l’université de Sassari (Italie), dans le cadre du séminaire “Imaginaire & Société : Émotion, Perception, Créativité” proposé par ISA et l'axe 3, et dans le cadre de l’appel IDEX “Conférenciers internationaux 2022”.

La conférence présentera les résultats d’une recherche, financée par le Fonds National Suisse, et récemment publiée, portant sur l’importance des rituels dans la création d’appartenance à la ville. La thèse de départ porte sur le fait que les rituels peuvent favoriser l’inclusion si l’on met l’accent sur leur communalité, sur leur aspect transformateur et sur leur convivialité, qui sont justement les éléments nécessaires pour que les rituels se reproduisent. Pour mettre à l’épreuve cette thèse, pour éclairer le lien entre l’être humain et les lieux de la ville et entre les êtres humains dans les lieux de la ville, huit rituels urbains ont été analysés et comparés à Genève, Montréal et Turin. La recherche a également permis de développer une analyse ultérieure en guise de recommandations aux responsables des politiques urbaines qui a déjà rencontré l’intérêt de la ville de Genève et d’autres communes de l’agglomération du Grand Genève.

Fiorenza Gamba, anthropologue et sociologue, est professeure de sociologie de la culture et de la communication (HDR) à l’université de Sassari et chercheuse à l’Institut de Recherches Sociologiques (IRS) de l’université de Genève. Ses intérêts de recherche portent sur la mobilité, les rituels urbains et l’imaginaire de la ville. Actuellement elle travaille sur les projets « UNIC. Unexpected Inclusions: Migration, Mobility and the Open City » et « DiffUrb. Difference Oriented Urban Planning » financés par le Fond National Suisse de la Recherche. Elle est aussi co-directrice de la série « Chôra » aux Éditions Seismo.

En pratique

Séance publique sous réserve d’inscription (places limitées) auprès de Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez), organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne :
– Lien Zoom
– ID de réunion : 867 539 4235

Contact

Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez)

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