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Séminaire

Quel type de réparation par l’implantation cochléaire et rétinienne ? De la fonctionnalité aux liens affectifs

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 30 avril 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Intervention de Helma Korzybska (Université Paris Nanterre, LESC)

Helma Korzybska prépare, depuis 2017, un doctorat en anthropologie sous la direction d’Emmanuel Grimaud (CNRS, LESC) à l’Université Paris Nanterre, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC, UMR 7186). Au croisement de l’anthropologie des sens, des techniques et de la perception, ses travaux portent sur les expériences de personnes qui ont perdu l’audition ou la vision et qui ont recours à des prothèses sensorielles (implants cochléaires et implants rétiniens). Elle se concentre plus particulièrement sur le (ré)apprentissage de la perception à travers ces dispositifs, ainsi que sur les représentations corporelles qu’ils incarnent.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Autour du livre : Le passage de la nature à la culture. Essai exploratoire de la théorie historico-génétique de la culture

Séminaire Imaginaire & Société, Recherche Le 19 mars 2021
Complément date

16h00 - 19h00

À distance

Conférence de David Sierra, Professeur associé à l’École Supérieure d’Administration Publique (ESAP) de Colombie.

Que pouvons-nous dire sur la manière dont s’est déroulé le passage de l’histoire naturelle à l’histoire culturelle de l’espèce humaine ?
Que savons-nous sur la façon dont les mondes de sens humains émergent dans un organisme qui ne contient dans ses structures constitutives aucune trace de sens ?
Sous quels processus généraux les mondes de sens humains changent-ils ?
Qu’est-ce que la réponse à ces questions nous apprend sur le sujet, c’est-à-dire de la façon dont les philosophes et les sciences humaines conçoivent le problème de la construction humaine de la connaissance ?

L’essai de David Sierra cherche à aborder ces questions en explorant quelques prémisses centrales de la théorie historico-génétique de la culture systématisée par le sociologue allemand Günter Dux, à la lumière de recherches provenant de divers horizons disciplinaires.

David Sierra G. est professeur associé à l’École Supérieure d’Administration Publique (ESAP) de Colombie depuis 2020 ; docteur en sociologie associé à l’équipe ISA (Imaginaire et Socio-Anthropologie) de l'UMR Litt&Arts de l’Université Grenoble Alpes (UGA) ; docteur en sociologie de l’UGA ; titulaire d'un Master 2 de recherche en sciences humaines et sociales, production et médiation des formes culturelles de l’UGA, et sociologue (2011) de la Pontificia Universidad Javeriana de Bogotá de Colombie. Il est aussi membre de la Norbert Elias Foundation, à Amsterdam, et membre du comité de rédaction et du secrétariat de rédaction de la revue internationale Sociologie de l’art – OPuS. Il est également traducteur de textes académiques et de recherche dans les domaines de l’histoire de la philosophie, l’histoire des sciences, la théorie de la connaissance et la sociologie de l’art. Son dernier ouvrage paru est Imaginarios tecnocientíficos (avec Juliana Michelli S. Oliveira & Rogerio de Almeida [éds], Sao Paulo, Universidade de São Paulo, 2020).

En pratique

Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (pour recevoir le lien Zoom, contacter Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez) – Objet du mail : « Conférence David Sierra G. »).

Contact

Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez)

Comment comprendre l'impact de la culture dans le processus de régénération urbaine ? Approche sociologique du cas d'Ihwa-dong à Séoul

Séminaire Imaginaire & Société, Recherche Le 12 mars 2021
Complément date

16h00 - 19h00

À distance

Conférence de Heiwon Won, chercheuse au Center for Arts & Cultural Management de l'université Kyung Hee (Corée du Sud).

La culture joue un rôle crucial dans le cadre des stratégies politiques qui visent à encourager un bond économique et social dans les villes. En Corée du Sud, à partir des années 2000, les projets culturels qui entraînent la régénération urbaine se multiplient dans des quartiers défavorisés. Or des symptômes de gentrification apparaissent petit à petit dans les villes ou les quartiers suite à la commercialisation excessive voire à la « touristification ».

Dans ce contexte, comment comprendre l’effet de la culture dans le processus de la régénération urbaine ? Comment identifier les différentes perceptions de la culture qui sont ancrées dans ces projets urbains chez les acteurs principaux et les habitants des zones concernées ?

Ihwa-dong, un des quartiers défavorisés de Séoul depuis 1958, nous donnera des pistes afin de répondre à ces questions et de révéler les paradoxes sous-jacents des projets de régénération urbaine par la culture.

Heiwon Won est chercheuse au Center for Arts & Cultural Management de l’université Kyung Hee en Corée du Sud, et docteure en sociologie associée au centre de recherche ISA (Imaginaire et Socio-Anthropologie) de l'UMR Litt&Arts. Portant sur les politiques culturelles coréennes, ses travaux au sein du laboratoire s’organisent autour d’analyses d’impacts sociaux des projets artistiques mis en œuvre par l’État coréen et visent à donner des conseils stratégiques dans le domaine public de la culture. Les derniers projets de recherche auxquels elle a participé sont « Proposition d’une stratégie de développement à moyen-long terme du Seoul Museum of Arts » et « Analyse de l’économie sociale dans le domaine de l’art en Corée du Sud » en 2020.

En pratique

Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (pour recevoir le lien Zoom, contacter Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez) – Objet du mail : « Conférence Heiwon Won »).

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Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez)

Faire corps : écriture de soi et faire-ensemble dans la fabrication DIY d’aides techniques au handicap

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 19 mars 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Intervention d'Amélie Tehel (PREFICS-Université Rennes 2)

Amélie Tehel est doctorante en sciences de l’information et de la communication au PREFICS-Université Rennes 2. Ses travaux portent sur les relations entre corps et technologies et sur les pratiques Do It Yourself dans le champ de la santé. Elle prépare actuellement une thèse intitulée « (Re)construire un corps hors-normes : perspective communicationnelle de la fabrication Do It Yourself de soi » sous la direction de Jean-Luc Bouillon et Marie Bénéjean.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

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contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Multisensorialité et plasticités des représentations corporelles

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 26 février 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Intervention de Louise Kirsch (Sorbonne Université)

Louise Kirsch a soutenu sa thèse de neurosciences cognitives à Bangor University au Pays de Galles en 2014. Sa thèse portait sur l’impact d’un apprentissage multisensoriel sur la perception d’autrui en mouvement. Elle a ensuite passé 3 ans de post-doctorat à University College London avec Katerina Fotopoulou : elle s’est alors particulièrement intéressée à l’étude du toucher affectif sous diverses facettes, comme une modalité permettant de communiquer des émotions à autrui mais aussi participant à la conscience de soi. Elle poursuit ses recherches au sein de l’ISIR depuis 2 ans en tant que post-doctorante. Louise Kirsch a conduit de nombreuses études sur la perception du toucher, en particulier affectif, elle est experte en psychologie expérimentale et s’intéresse particulièrement à la plasticité des représentations corporelles, élément essentiel pour l’intégration de prothèse de membre.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

(Re)Voir la séance (pour les inscrits au séminaire)

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contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Séminaire CHARNIÈRES – Questions génériques, questions génétiques : vie des formes – 2019-2020 (2)

Séminaire Recherche Le 5 novembre 2019
Complément date
17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Bâtiment Stendhal
Salle F106

Ce séminaire se propose d’examiner l’idée de genre littéraire en termes de genèse : le transfert d’un genre à l’autre ou d’un discours à l’autre sur le temps long de la création.

Intervenant à cette séance :

> Damien Zanone
, Professeur à l’Université catholique de Louvain (Belgique)
Femmes et roman : d’une affinité de genres supposée par le XIXe siècle

« Il y a quelques lustres, l’usage voulait que les jeunes filles fussent “romanesques”. On entendait par là que ces créatures idéales ne tenaient pas compte des réalités de l’existence ». Ce souvenir amusé qu’Albert Camus rappelle dans L’Homme révolté (1951) tombe juste pour parler du XIXe siècle : ce fut alors l’affaire de toute une littérature de rappeler aux jeunes filles et aux femmes qu’elles avaient là, dans l’inaptitude au réel, un rôle à tenir. Posé comme diagnostic, le mot « romanesque » semblait considéré comme suffisant pour dire un mal moral et aussi son remède, consistant à écarter les romans. Ce discours traditionnel de la critique contre les romans devient, dans les cent années qui précèdent l’intervention décisive de Flaubert dans ce débat avec Madame Bovary, un thème de convention susceptible de représentations ironiques ou pathétiques.
Il importe d’interroger la raison d’être de ces personnages récurrents de la jeune fille et de la femme romanesques, constitués en un type : à quoi servent-ils ? Pourquoi et pour quoi revenir à eux avec tant d’insistance dans les romans même ? Des exemples empruntés à de nombreux auteurs permettront d’essayer de répondre à la question.


> Au travers de différentes interventions, le séminaire s’intéressera à la vie des formes dans une perspective dynamique : le transfert d’un genre à l’autre ou d’un discours à l’autre sur le temps long de la création pose des questions d’intelligibilité, de recontextualisation, de possibilités herméneutiques encore insoupçonnées. C’est donc l’attention aux formes (leur devenir dans le temps, la dynamique de leur reconfiguration et leur dimension processuelle) qui constituera le noyau de cette réflexion, selon une perspective à la fois génétique et générique : génétique s’entend ici comme le processus de transformation qui fait passer d’une forme encore embryonnaire ou hésitante à une autre forme ou comme la remontée vers l’origine d’un genre en constitution. Il s’agira donc d’examiner l’idée de genre littéraire en termes de genèse.

Cette réflexion s’organisera selon trois directions principales :
 
  • Approche normative, formelle
    Quels sont les traits distinctifs d’un genre littéraire ? Quels sont les critères qui le construisent comme tel et les contraintes qu’il impose ? Y a-t-il dans le processus créatif des moments de réorientations génériques ?
     
  • Approche pragmatique
    Qu’est-ce qui fait qu’un genre est reçu comme tel d’abord par l’écrivain lui-même face à son manuscrit ? À quel moment naît pour lui la conscience d’un genre littéraire ? Comment l’écriture acquiert-elle progressivement une densité générique ?
     
  • Approche historique
    Il y a une histoire des genres : comment un genre se construit-il dans le temps ? Comment la notion de généricité évolue-t-elle au cours de l’histoire de la littérature ?

ANNULÉ - Séminaire Imaginaire & Société : Émotion, Perception, Créativité – 2019-2020 (4)

Séminaire Imaginaire & Société, Recherche Le 26 mars 2020
Complément date

14h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Petite salle des colloques (4e ét., aile G)

"Ambiance et composition" : conférence de Henry Torgue, chercheur et compositeur.

À la croisée des deux activités menées par Henry Torgue, la pratique musicale et la recherche scientifique sur les vécus de l’urbanité, se retrouvent deux notions : l’ambiance, comme situation à la fois matérielle et sensible, conçue et éprouvée ; et la composition, comme modalité de configuration d’images, de pensées et d’espaces. C’est en puisant dans ses diverses expériences professionnelles qu’Henry Torgue construit une réflexion transversale qui, à partir de ces deux notions, propose une mise en dynamique de l’imaginaire contemporain.

Henry Torgue est chercheur et compositeur. Passionné par tout ce qui s’écoute, il mène une double vie : compositeur pour la danse contemporaine et l'audiovisuel (notamment pour Jean-Claude Gallotta, Carolyn Carlson, Philippe Genty, Raoul Ruiz…), il a enregistré 20 albums édités et interprété son récital de piano solo dans plus de 30 pays. Sociologue, diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Grenoble, docteur en Études Urbaines, HDR en Aménagement, il a écrit plusieurs ouvrages sur les ambiances sonores de l’environnement urbain, devenant un spécialiste de ce champ de recherche. De 2006 à 2015, il a dirigé l'UMR CNRS Ambiances architecturales et urbaines au sein de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble. Toujours curieux des rencontres entre artistes et scientifiques, il est associé depuis près de vingt ans aux productions du groupe artistique Laboratoire qui édite la revue Local.contemporain sur les images et les temporalités de notre époque et a développé le cycle Paysage>Paysages. Son dernier ouvrage paru est Le sonore, l’imaginaire et la ville. De la fabrique artistique aux ambiances urbaines (L’Harmattan, 2012), et le dernier album paru, Place Tahrir (avec le conteur Jihad Darwiche, CD audio, Oui'Dire, 2016).

> Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
> Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (places limitées – contacter julie.ridardatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Ridard)).

Contact

florent.gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez)

Séminaire ÉCRIRE – Postures et scénographies auctoriales – 2019-2020 (5)

Séminaire Postures et scénographies auctoriales, Recherche Le 18 mars 2020
Complément date

13h30 - 15h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Ce séminaire traitera cette année des postures et scénographies auctoriales de l'écrivain contemporain.

 

Intervenantes à cette séance :

> Pascale Roux (UGA, Litt&Arts)
Ethos et posture de l'écrivain-traducteur

> Maud Lecacheur (ENS Lyon)
« Écrivain public » : une posture pour la littérature contemporaine ?
Des années 1980 à nos jours, de nombreux écrivains contemporains recueillent les témoignages et récits de vie de populations peu visibles dans l’espace public et médiatique. De Jean-Paul Goux à François Beaune en passant par Jean Hatzfeld et Olivia Rosenthal, il s’agira de se demander si écrire les voix des autres n’engage pas une posture d’« écrivain public » qui se manifeste à la fois par le désir d’écrire pour l’autre, au nom de l’autre, et par une intervention croissante des écrivains dans l’espace public. Cette séance sera l’occasion de revenir sur cette hypothèse pour en déplier les implications esthétiques, éthiques et politiques, mais aussi de pointer les difficultés et les limites à parler d’une nouvelle « posture ».

Les essais de Jérôme Meizoz ont su montrer que la littérature n'était pas seulement une somme de textes, mais aussi des présences médiatiques, des stratégies de champ, des mises en scène de l'écrivain. Ces postures ont pris une ampleur considérable depuis l'avènement de la modernité et des outils de reproduction à grande diffusion. Ce sont de telles mises en scène de l'écrivain contemporain que l'on voudrait étudier cette année, entre analyse littéraire et perspective sociologique.

Une bibliographie sélective sera distribuée lors de cette première séance introductive, en forme d'atelier de lecture critique autour de la notion de posture.

Contact

laurent.demanzeatuniv-grenoble-alpes.fr (Laurent Demanze)

Séminaire CHARNIÈRES – Questions génériques, questions génétiques : vie des formes – 2019-2020 (4)

Séminaire Recherche Le 17 mars 2020
Complément date
17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu
Bâtiment Stendhal
Salle F 317

Ce séminaire se propose d’examiner l’idée de genre littéraire en termes de genèse : le transfert d’un genre à l’autre ou d’un discours à l’autre sur le temps long de la création.

Intervenante à cette séance :

> Chantal Massol
, Professeure émérite à l’Université Grenoble Alpes
Genèse du genre littéraire

On soutiendra que le genre littéraire s'invente, pour l'essentiel, au XIXe siècle, et particulièrement à partir de l'époque romantique – l'affirmation peut paraître paradoxale, tant le romantisme a manifesté son aspiration à s'affranchir des « genres ». Mais la notion de genre littéraire, on tentera de le montrer, ne recoupe pas exactement celle de genre. On insistera sur l'historicité de ces catégories, et sur la nécessité d'éviter leur assimilation hâtive. On donnera un aperçu de la genèse, qui semble assez longue, de cette notion de genre littéraire, qui, si intemporelle qu'elle puisse à présent nous paraître, ne s'installe que progressivement, pour devenir un concept fondamental. On essaiera, concurremment, de faire apparaître les modalités (et les lieux) de sa construction, et de dégager les enjeux liés à son apparition, au moment où la  littérature entreprend de se redéfinir dans ses pourtours, ses fonctions, ses catégories.


> Au travers de différentes interventions, le séminaire s’intéressera à la vie des formes dans une perspective dynamique : le transfert d’un genre à l’autre ou d’un discours à l’autre sur le temps long de la création pose des questions d’intelligibilité, de recontextualisation, de possibilités herméneutiques encore insoupçonnées. C’est donc l’attention aux formes (leur devenir dans le temps, la dynamique de leur reconfiguration et leur dimension processuelle) qui constituera le noyau de cette réflexion, selon une perspective à la fois génétique et générique : génétique s’entend ici comme le processus de transformation qui fait passer d’une forme encore embryonnaire ou hésitante à une autre forme ou comme la remontée vers l’origine d’un genre en constitution. Il s’agira donc d’examiner l’idée de genre littéraire en termes de genèse.

Cette réflexion s’organisera selon trois directions principales :
 
  • Approche normative, formelle
    Quels sont les traits distinctifs d’un genre littéraire ? Quels sont les critères qui le construisent comme tel et les contraintes qu’il impose ? Y a-t-il dans le processus créatif des moments de réorientations génériques ?
     
  • Approche pragmatique
    Qu’est-ce qui fait qu’un genre est reçu comme tel d’abord par l’écrivain lui-même face à son manuscrit ? À quel moment naît pour lui la conscience d’un genre littéraire ? Comment l’écriture acquiert-elle progressivement une densité générique ?
     
  • Approche historique
    Il y a une histoire des genres : comment un genre se construit-il dans le temps ? Comment la notion de généricité évolue-t-elle au cours de l’histoire de la littérature ?

Séminaire Imaginaire & Société : Émotion, Perception, Créativité – 2019-2020 (2)

Séminaire Imaginaire & Société, Recherche Le 5 mars 2020
Complément date

14h00 - 17h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle des Conseils

Dissonances patrimoniales. Autour de l'héritage populaire et social. Conférence de Alain Chenevez, Docteur en sociologie et Maître de conférences à l’université de Bourgogne.

Contrairement à l’acception du sens commun, le patrimoine n’est pas qu’une mesure administrative mais de surcroît une valeur qui peut s’intéresser à des artefacts sociaux divers, portée par une dimension politique. Il peut faire l’objet d’émotions, d’inventivité, de prise de parole, d’appropriations, d’engagements citoyens. Il n’est pas un concept uniquement dédié aux catégories cultivées et/ou savantes. C’est un outil communicationnel qui peut dépasser sa dimension paternaliste et faire sens pour des populations, voire être un outil de critique sociale et/ou de démocratie participative. En somme, le patrimoine peut s’insurger contre des situations considérées comme iniques et participer à la redéfinition des mesures de valeur reconsidérées, créer du bien commun, de l’attention et/ou de l’intérêt à différents degrés. Mais, en France ou au Brésil, les échelles de légitimité culturelle, les rapports sociaux inégalitaires, l’économie de l’enrichissement (Boltanski, Esquerre, 2017), plus encore les administrations rendent difficiles, comme nous le constatons souvent, le développement de telles expériences.

Alain Chenevez est Docteur en sociologie et Maître de conférences à l’université de Bourgogne. Ses enseignements et ses recherches interrogent les problématiques urbaines et patrimoniales. Il a travaillé à la saline d’Arc-Senans (Doubs) en tant que chargé de mission de 1998 à 2002. Directeur du Musée Urbain Tony Garnier à Lyon de 2004 à 2009, il a développé un projet de centre d’interprétation sur les cultures de l’urbain. Depuis 2009, il co-dirige un Master de direction de projets et d’établissements culturels et patrimoniaux à l’Institut Denis Diderot de Dijon et il est rattaché au laboratoire Centre Georges Chevrier (UMR 7366). Il a notamment publié « La co-construction dans les mondes du tourisme et du patrimoine. De Lyon, Marseille à Fortaleza (Brésil), dans De la participation à la co-construction des patrimoines urbains (E. Auclair, A. Hertzog et L. Poulot dir., Le manuscrit, 2017), « Les nouvelles causes du patrimoine. L’exemple du Musée Urbain Tony Garnier à Lyon  », EchoGéo [En ligne], 33 | 2015, mis en ligne le 30 septembre 2015, L’invention de la Valeur Universelle : une utopie contemporaine (dir., L’Harmattan, 2015), « Heritage and culture as instruments of qualification of urban spaces », Popular and Visual culture. Design, circulation and consumption (2014), « Le patrimoine dans l’espace urbain », Esthétiques des espaces publics (L’Harmattan, 2014).

> Public visé : étudiants et chercheurs en anthropologie, architecture, géographie, philosophie, sociologie, littérature, urbanisme ; artistes ; professionnels en ces domaines et plus largement toutes personnes intéressées.
> Modalités d’inscription : séminaire public sous réserve d’inscription (places limitées – contacter ).

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