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Colloque

Citer les Anciens à la Renaissance : la citation et la fabrique de l’Antiquité dans les éditions des textes classiques. Analyse et exploration numérique

Colloque Centre TRANSLATIO, Recherche Du 24 avril 2023 au 25 avril 2023
Complément date

10h00 - 17h00 le 24/04
9h30 - 17h00 le 25/04

Complément lieu

Université Jean Moulin - Lyon 3
Salle de la Rotonde
18 rue Chevreul
69007 Lyon

Ce colloque est organisé dans le cadre du projet ANR IThAC “L'invention du théâtre antique dans le corpus des paratextes savants du XVIe s. Analyse, traduction, édition numérique” porté par Malika Bastin-Hammou (Litt&Arts – TRANSLATIO, UGA) et Pascale Paré-Rey (HiSoMA, Lyon 3).

La fin du XVe siècle voit paraître l’édition princeps de nombreux auteurs anciens, grecs et latins. Avec la naissance de l’imprimé, la place dévolue aux paratextes rédigés par les éditeurs et commentateurs augmente considérablement : or les épîtres dédicatoires, arguments, prolégomènes, préfaces, adresses au lecteur, traités ou commentaires que les humanistes intègrent à leurs éditions sont émaillés de références aux auteurs antiques. À la faveur des numérisations croissantes, de nombreux paratextes du XVIe siècle sont désormais accessibles, que nous nous proposerons d’explorer sous l’angle de la citation.

Les thématiques abordées se situeront à la croisée des recherches menées au sein de l’ANR IThAC, qui porte sur le corpus des paratextes aux éditions des auteurs dramatiques anciens à la Renaissance et leur exploitation numérique, et de l’Axe B du Laboratoire HiSoMA, qui s’intéresse à la mémoire et la réception des cultures anciennes.

En pratique

Événement hybride sur site et en ligne.
Suivi à distance (Zoom) : contacter sarah.gaucheratuniv-lyon3.fr (Sarah Gaucher) pour obtenir le lien de connexion.

Visuel du colloque

Contact

sarah.gaucheratuniv-lyon3.fr (Sarah Gaucher)

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Journées inter-congrès de l'Association Française de Sociologie

Colloque Doctorants et doctorantes, Recherche Du 24 janvier 2023 au 25 janvier 2023
Complément date

14h00 - 18h30 le 24/01
9h00 - 17h30 le 25/01

Complément lieu

Maison de la Création et de I'Innovation (MaCI)
Salle de cinéma 220 - Sonimage (2e étage)

Ces journées, co-organisées par les jeunes chercheur·euses en socio-anthropologie (ISA), seront axées sur le réseau thématique 47 correspondant à la sociologie visuelle et filmique.

Elles s'articuleront autour de la présentation du travail des membres de ce réseau, d'interventions d'invité·es grenoblois·es et de présentations/projections de films sociologiques.

Visuel du colloque

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viviane.tribyatuniv-grenoble-alpes.fr (Viviane Triby)

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Littérature d’anticipation et Humanités Numériques

Colloque Centre CHARNIÈRES, Recherche Du 16 mars 2023 au 17 mars 2023
Complément lieu

– Le 16/03
ENS-Lyon
Site Descartes
Salle D2-117
15 parvis René Descartes
69007 Lyon

– Le 17/03
Maison des Sciences de l’Homme
Amphi Marc Bloch
14 avenue Berthelot
69007 Lyon

Co-organisé par CHARNIÈRES et l'UMR IHRIM, ce colloque se propose de confronter différentes méthodologies s’appuyant sur les Humanités Numériques pour mettre en évidence les caractéristiques de la littérature d’anticipation que chacune de ces approches fait apparaître.

Il s’appuiera donc sur les outils suivants :

  • la base de données « Anticipation » avec les visualisations produites à partir des résultats des requêtes formulées sur son moteur de recherche avancée ;
  • la « Générothèque Numapresse » : apprentissage automatique de classification des genres élaboré par Pierre-Carl Langlais dans le cadre de l’ANR Numapresse ;
  • le « Lexicoscope », outil d’exploration linguistique, lexicologique et morphosyntaxique de corpus, produit par le LiDiLEM à l’Université Grenoble Alpes.

L’enjeu sera non seulement d’aboutir à une meilleure connaissance de l’anticipation et à une analyse fine de certains de ses traits génériques, mais aussi d’utiliser l’anticipation comme un « corpus test » pour adopter une approche réflexive sur les apports et les biais des Humanités Numériques.

Ce colloque est conçu dans le cadre d’une collaboration entre l’ANR Numapresse (pôle IHRIM), le projet « PhraséoAnticipation » porté par l'UMR Litt&Arts et le LiDiLEM (Université Grenoble Alpes), et l’ANR Anticipation.

Visuel colloque

Contacts

delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)
claire.barel-moisanatens-lyon.fr (Claire Barel-Moisan)

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Guillaume Cretin, écrivain polygraphe

Colloque Recherche Du 12 janvier 2023 au 13 janvier 2023
Complément date

14h00 - 17h30 le 12/01
9h00 - 16h30 le 13/01

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Amphithéâtre

Ce colloque international, organisé dans le cadre du projet CreNum, au sein de l’axe 1, propose de réfléchir à la variété des facettes de l’œuvre de Guillaume Cretin, écrivain polygraphe au croisement du Moyen Âge et de la Renaissance.

Sous les règnes de Louis XII et de François Ier, Guillaume Cretin fut poète de cour, épistolier, historiographe, chanoine et trésorier à Vincennes, chantre de la Sainte Chapelle, mais aussi aumônier ordinaire du roi. Comptant parmi les plus illustres écrivains de son temps, reconnu comme pair ou maître par des auteurs tels Jean Molinet, Jean Lemaire de Belges, Geoffroy Tory ou encore Clément Marot, « Cretin qui tant scavoit » (selon l’épitaphe de La Suite de l’Adolescence clémentine) a sans doute le plus pâti du mépris dont ont longtemps souffert les Rhétoriqueurs. L’édition partielle et partiale de sa Chronique françoyse, par Henry Guy, au début du XXe siècle, en est l’exemple le plus spectaculaire – heureusement équilibré par la solide édition de ses œuvres poétiques offerte par Kathleen Chesney. C’est surtout en tant que virtuose de la rime équivoquée qu’il semble frappé par le dédain associé aux Rhétoriqueurs et aux formes les plus exubérantes de la métrique. Le regain des études sur ce groupe d’auteurs mal nommés, depuis les années 1970, et en particulier l’étude fondamentale de François Cornilliat sur la valeur de ces ornements n’y ont suffi : contrairement à ses homologues bourguignons ou à d’autres écrivains de cours tels La Vigne, Gringore ou Jean Marot, seule une poignée d’études est consacrée à Cretin. 
 
Pourtant, il n’est pas rare de croiser son nom ou bien un aspect de sa production dans des monographies aux sujets très différents : sur la poésie mariale (Gérard Gros et Denis Hüe), la déploration funèbre (Christine Martineau-Genieys), le genre épistolaire (Pauline Dorio) ou encore l’historiographie (Colette Beaune). Ce relevé souligne la variété de la production de Cretin, et signale également, à chaque fois, son rôle fondamental au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance, que ce soit en marquant d’une empreinte humaniste la poésie des Puys, en renouvelant la poésie funèbre dans un sens chrétien, en figurant parmi les fondateurs du genre épistolaire en poésie ou encore en synthétisant nombre de symboles de la monarchie française, établis au Moyen Âge, dans la chronique qu’il rédige pour le jeune François Ier. Par bien des aspects de son œuvre, Guillaume Cretin apparaît donc comme une figure essentielle pour comprendre les transformations et explorations littéraires du début du XVIe siècle. C’est pourquoi cette journée d’étude propose, pour la première fois, non seulement de placer cet auteur au centre des études, mais aussi de considérer l’ensemble de son œuvre, des plus brefs rondeaux aux cinq livres de la Chronique françoyse, tout en abordant ses rapports avec le théâtre, la musique ou les autres arts.

Contact

ellen.delvalleeatuniv-grenoble-alpes.fr (Ellen Delvallée)

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Les Soprano – l'infinie comédie

Colloque Centre CINESTHEA, Culture, Recherche Du 6 décembre 2022 au 7 décembre 2022
Complément date

14h00 - 17h30 le 06/12
9h00 - 17h30 le 07/12

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de I'Innovation (MaCI)

– Le 06/12
Live Arts Lab - Salle C5 (RdC)
– Le 07/12
Salle de cinéma 220 - Sonimage (2e étage)

Réunissant plusieurs spécialistes et amateurs de la série, ce colloque organisé par CINESTHEA s’attachera à explorer la complexité formelle de cette série.

« The movie never ends, it goes on and on and on. » dit le texte de Don’t Stop Believin’, la chanson du groupe Journey que l’on entend lors de la dernière séquence des Soprano. Venant apporter tout sauf un terme définitif au TV show lancé plus de huit ans plus tôt, la célèbre fin imaginée par David Chase, originale, provocatrice et profondément irreproductible, souligne à quel point la répétition à l’infini, c’est-à-dire littéralement sans fin, constitue le cœur de la série. Selon un paradoxe qui n’est pas sans accents deleuziens (le Deleuze de Différence et répétition), l’inventivité formelle de The Sopranos repose sur l’éternel retour des mêmes thèmes, figures, répliques, lieux ou situations, au gré d’un art parfaitement maîtrisé de la reprise et de la variation, d’une écriture du Même et de l’Autre. Partant d’un pitch ressemblant à une mauvaise blague (« Vous connaissez celle du Parrain du New Jersey qui doit aller voir une psy ? ») mais mettant déjà en évidence et en abyme l’importance de la sérialité et de la sérialisation dans le processus de création (des séances de psy hebdomadaires pour un TV show revenant toutes les semaines), Chase et ses scénaristes auront poussé à sa puissance maximale la singularité narrative et esthétique de la série télé en tant que forme artistique.

À l’image de ce qui se produit dans le chef-d’œuvre de David Foster Wallace Infinite Jest, auquel le colloque emprunte son titre, les répétitions et variations en chaîne créent une œuvre-monstre, monstrueuse par sa taille, par sa complexité, par l’ambition qui est la sienne (celle de faire le portrait de l’ensemble d’une société US frappée par les crises d’identité et le malaise fin-de-siècle), monstrueuse surtout par son humour ravageur. Dans la série et chez Foster Wallace, l’ironie, la dérision, la parodie, le pastiche, alliés à un épuisant comique de répétition, se lancent à l’assaut de toutes les valeurs, de tous les repères et de toutes les figures d’autorité, mettant le monde sens dessus-dessous, tout particulièrement le monde de l’art dont les hiérarchies traditionnelles révèlent leur vacuité et leur non-sens.

Réunissant plusieurs spécialistes et amateurs de The Sopranos, qui interrogeront la série à différentes échelles (un épisode, un motif, un effet esthétique récurrent…) et selon une diversité d’approches, le colloque s’attachera à explorer la complexité formelle de l’œuvre de Chase dans le prolongement d’ouvrages fondateurs comme celui d’Emmanuel Burdeau (La Passion de Tony Soprano, Capricci, 2010), ou celui de Florent Loulendo et Frédéric Foubert (Une Amérique désenchantée, PUF, 2017).

Ce colloque est organisé en partenariat avec la revue Seul Le Cinéma des étudiant·es en Études cinématographiques du Master Création Artistique de l’UGA ; à ce titre, la revue proposera le mercredi 7 après-midi une table-ronde réunissant plusieurs de ses rédactrices et rédacteurs.

► À DÉCOUVRIR OU REDÉCOUVRIR

Soirée de projection le mercredi 7 décembre de 19h00 à 22h00 dans la salle de cinéma 220 - Sonimage de la MaCI.
Séance présentée et animée par Emmanuel Burdeau (critique et auteur de l’ouvrage La Passion de Tony Soprano, Capricci, 2010), pour découvrir ou redécouvrir sur grand écran deux épisodes majeurs de la série : saison 3, épisode 2, « Proshai, Livushka » (2001) et saison 6, épisode 1, « Members Only » (2006).

Contacts

guillaume.bourgoisatuniv-grenoble-alpes.fr (Guillaume Bourgois)
Simon Pesenti
kieran.puillandreatuniv-grenoble-alpes.fr (Kieran Puillandre)

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Tu imagines Jean-Daniel Pollet (le parti pris de la création)

Colloque Recherche, Culture Du 1 décembre 2022 au 2 décembre 2022
Complément date

8h30 - 18h00 le 01/12
9h00 - 17h00 le 02/12

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de I'Innovation (MaCI)

– Le 01/12
Le matin : Live Arts Lab - Salle C5 (RdC)
L'après-midi : Salle de cinéma 220 - Sonimage (2e étage)

– Le 02/12
Salle de cinéma 220 - Sonimage (2e étage)

À travers ce colloque organisé par CINESTHEA, il s’agira de montrer la force de vie – qui perdure et perdurera – de l'œuvre fondamentale de Jean-Daniel Pollet, le plus secret des grands cinéastes de la modernité.

Ce colloque prend une forme singulière : axé sur la création d’un cinéaste, la création en collaboration avec ce cinéaste, la création autour du cinéaste, il veut faire la synthèse d’expériences riches et originales et tout à la fois ouvrir sur l’actualité de la recherche la plus contemporaine le concernant. Il est consacré à Jean-Daniel Pollet, l’un des plus grands cinéastes français de la modernité. Né en 1936 et disparu en 2004, il occupe en effet une place très particulière au sein du cinéma d’auteur (il a été remarqué par les plus grands cinéastes, comme Jean-Luc Godard, et s’est situé en marge de la Nouvelle Vague, réalisant par exemple l’un des courts métrages du film collectif Paris vu par).

Cinéaste auteur de vingt-quatre films (du court métrage au long métrage), il a mis en avant le film-essai (même s’il a fait quelques expériences très différentes du côté de la réinvention d’un cinéma burlesque contemporain), et a noué des liens primordiaux avec la littérature dans les voisinages, d’abord, de la revue Tel Quel, en collaborant avec Philippe Sollers qui a écrit pour son film manifeste Méditerranée, a proposé une version du texte de Bassae, et a contribué à Contretemps aux côtés de Julia Kristeva ; avec Jean Thibaudeau – 1935-2013 – pour Tu imagines Robinson, La Femme aux cent visages, Au père Lachaise, ou quelques passages de Dieu sait quoi ; et en puisant directement dans les textes de Jean-René Huguenin et de Jean Cayrol qui ont été proches de la revue. Dans un autre registre littéraire, Le Horla de Maupassant a donné lieu à une adaptation. Mais c’est surtout la poésie, omniprésente, qui est au cœur de l’œuvre de Pollet. Francis Ponge – figure d’ailleurs admirée par Tel quel – lui a rendu un vibrant hommage à la sortie de Méditerranée, tandis que Pollet a consacré un de ses films à sa poésie : Dieu sait quoi. Il a aussi célébré la poésie de Yannis Ritsos dans Mélodies sur une corde (Trois jours en Grèce), celle de Nikos Kazantsaki (romancier et poète) dans Le Soleil et l’ombre : pour Nikos Kazantsaki, de même que celle de Mas Felipe Delavouët, poète occitan, dans le film L’Arbre et le soleil, en plus de convoquer et de citer des poètes fondateurs de la modernité tels qu’Arthur Rimbaud, Charles Baudelaire, ou St-John Perse…
 
Marqué par la philosophie de Lucrèce et la pensée de Pétrarque, Pollet a arpenté les territoires géographiques et mentaux de la Méditerranée, faisant dialoguer antiquité et contemporanéité, comme en témoignent Méditerranée, Bassae, L’Ordre, mais aussi Trois jours en Grèce, Dieu sait quoi et Ceux d’en face formant une trilogie autour de sa maison de Cadenet, à laquelle on peut ajouter Jour après Jour. Des liens essentiels aux arts, à la peinture, à l’architecture, à la statuaire sont présents. Son cinéma est un regard porté sur le monde : depuis les profondeurs historiques jusqu’aux bouleversements du présent, il effectue un travail de mémoire essentiel. Ses films sont aussi marqués par le jeu de grands acteurs tels que Laurent Terzieff, Claude Melki, Maurice Ronet ou Michael Lonsdale (qui imprègne de sa présence vocale, puis physique, ses deux derniers films).

Pollet est le plus secret des grands cinéastes de la modernité et il semble primordial, dix-huit ans après sa mort de revenir sur son œuvre et de démontrer son actualité.

Le présent colloque s'inscrit dans le programme « Zones politiques et poétiques du cinéma » du centre de recherche CINESTHEA de l’UMR Litt&Arts.

► EN LIEN AVEC LE COLLOQUE

Soirée de projection le 1er décembre à 20h00 à la Cinémathèque de Grenoble :
« Retour aux sources (1958-1963) », avec la projection des films Pourvu qu'on ait l'ivresse / Gala / Méditerranée

Pendant la durée du colloque, la librairie L’Entre-images (la petite librairie du cinéma), située 4 rue Jean-Jacques Rousseau à Grenoble, présentera des ouvrages en relation avec le colloque.

Contacts

didier.coureauatuniv-grenoble-alpes.fr (Didier Coureau)

celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini)

hermann.essoukan-epeeatuniv-grenoble-alpes.fr (Hermann Essoukan-Epée)

kieran.puillandreatuniv-grenoble-alpes.fr (Kieran Puillandre)

Partenaires

Grenoble INP - UGA

CROUS

ED LLSH

Litthésarts

Cinémathèque de Grenoble

L'Entre-images (la petite librairie du cinéma)

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Portraits de maudits (XXe-XXIe siècle)

Colloque Centre CHARNIÈRES, Recherche Du 18 novembre 2022 au 19 novembre 2022
Complément date

13h30 - 17h30 le 18/11
9h30 - 17h00 le 19/11

Complément lieu

– Le 18/11
ENS - PSL
Campus Jourdan
Salle Rebérioux
48 boulevard Jourdan
75014 Paris

– Le 19/11
ENS - PSL
Salle Paul Celan
45 rue d’Ulm
75005 Paris

Co-organisé par CHARNIÈRES, ce colloque consacré aux “maudits” depuis la fin du XIXe siècle explorera un autre versant de l'imaginaire de la malédiction : la voie matérielle des images.

L’ouverture de la notice consacrée par Verlaine, en 1884, au premier des « Poètes maudits », Tristan Corbière, fait flotter une incertitude autour d’une notion appelée à passer à la postérité : « C’est Poètes Absolus qu’il fallait dire », précise le poète de Sagesse, avant d’ajouter un peu plus loin : « Absolus par l’imagination, absolus dans l’expression, absolus comme les Reys netos des meilleurs siècles. » Cette redéfinition liminaire, postromantique, cristallise l’ambiguïté fondamentale qui entoure un titre hérité d’une longue tradition, et qui tient davantage de la formule ouverte, de l’étendard hissé à grand fracas, que d’une promesse de définition stable de la « malédiction » littéraire. Le succès de la formule n’en a pas moins érigé le « poète maudit » en figure mythique, puis en poncif d’un certain imaginaire de la poésie moderne, héritier en cela d’une tradition que Jean-Luc Steinmetz avait explorée en 1982 (« Du poète malheureux au poète maudit [réflexions sur la constitution d’un mythe] », Œuvres critiques, vol. VII, n° 2, p. 75-86), dans un article fondateur.

La critique récente s’est attachée à combler cette lacune notionnelle en interrogeant la constitution et l’affermissement d’un imaginaire de la malédiction, depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle jusqu’à la fin du XXe siècle (P. Brissette, La Malédiction littéraire. Du poète crotté au génie malheureux, PU de Montréal, 2005 ; P. Brissette et M.-P. Luneau [dir.], Deux Siècles de malédiction littéraire, PU de Liège, 2017), essentiellement en termes de mythologie, positive ou négative, et d’approche de postures d’écrivain ou de « scénographies auctoriales » (José-Luis Diaz). 

En intégrant les apports de ces réflexions, le colloque que nous consacrons aux « maudits » depuis la fin du XIXsiècle voudrait explorer un autre versant de cet imaginaire de la malédiction : la voie matérielle des images, à laquelle Verlaine, qui avait sollicité des gravures de Thomas Blanchet pour illustrer la première édition des Poètes maudits (1884) et de Manuel Luque pour la seconde (1888), accordait une importance de premier plan. C’est par elle que se perpétue l’imaginaire de la malédiction au XXe siècle. La parution chez Seghers, en 1972, de l’anthologie Poètes maudits d’aujourd’hui. 1946-1970, en atteste la persistance, bien au-delà de la cristallisation fin de siècle : gravures, représentations picturales, ou encore portraits photographiques semblent œuvrer à la diffusion d’une certaine idée de la malédiction, qui réclame un questionnement spécifique. Les liens que nouent avec cette iconographie les mises en scène de la malédiction littéraire, notamment dans les romans de la vie littéraire comme l’Anicet d’Aragon (1921), participant d’un « romanesque des lettres » (Michel Murat), pourront être abordés, de même que des entreprises éditoriales significatives comme l’aventure de la collection puis de la maison d’édition Le Soleil noir (1950-1983). L’approche de ces « portraits de maudits » se voudra enfin ouverte aux traitements iconographiques des phares de la poésie moderne (Baudelaire, Rimbaud et Verlaine surtout, ou encore Lautréamont et Germain Nouveau), au XXe siècle, et aux dispositifs éditoriaux qui orchestrent la diffusion de leurs œuvres. 

Contact

adrien.cavallaroatgmail.com (Adrien Cavallaro)

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La carpe et le lapin. Fortune et tribulations de la comparaison dans l'analyse esthétique des films

Colloque Axe 3, Recherche Du 8 novembre 2022 au 9 novembre 2022
Complément date

9h00 - 17h00 le 8/11
9h00 - 18h00 le 9/11

Complément lieu

Institut National de l'Histoire de l'Art
Salle Vasari
2 rue Vivienne
75002 Paris

Dans ce colloque international co-organisé avec l'université Sorbonne Nouvelle dans le cadre du programme de recherche “Collimateur” (axe 3), il s’agira d’examiner les ressources et les effets de la comparaison, entre raison et déraison.

La comparaison, un des principaux ressorts de l’analyse esthétique, maniant ressemblances et différences, se décline au gré de parallèles, de dérives ; elle favorise coïncidences (entre films) et contacts (avec d’autres objets, d’autres médias), jusqu’à, dans ses extrêmes, s’emporter en combinaisons risquées. « Le Cuirassé Potemkine, d’Alfred Hitchcock » (Pierre Bayard), « Tropical Drive, Mulholland Malady » (Hervé Aubron), « Sombre partie de campagne » (Nicole Brenez) : trois coups de force, qui, loin de respecter les catégorisations, osent l’erreur volontaire. De tels chambardements ressemblent aux expériences qu’un apprenti sorcier soumettrait aux films : l’analyse y trouve un puissant catalyseur, révélant autant l’œuvre que son propre geste. Opérateur critique, la comparaison peut introduire du jeu dans l’histoire des formes, mettre en cause certaines généalogies tout en inventant des problèmes esthétiques. Mais, s’il semble essentiel de dépasser les comparaisons évidentes, n’y a-t-il pas des limites ? L’exercice comparatif, pour être fécond et éviter l’arbitraire ou l’excès, exige la souplesse du changement de focale, entre distance et proximité.

Visuel colloque La carpe et le lapin
Keaton Mario Scroll - Manuel Garin, GAMEPLAYGAG

Contacts

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)
pierre.jaillouxatuniv-grenoble-alpes.fr (Pierre Jailloux)

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La constitution de corpus en diachronie longue : méthodologies, objectifs et exploitations linguistiques et stylistiques

Colloque Axe 1, Recherche Du 13 octobre 2022 au 14 octobre 2022
Complément date

9h00 - 16h00 le 13/10
9h00 - 16h15 le 14/10

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

MSH-Alpes
Amphithéâtre

L’objectif de ce colloque, co-organisé par l'UMR Litt&Arts (axe 1) et le LIDILEM, est d’interroger d’une part les choix constitutifs des corpus en diachronie longue, d’autre part les objectifs linguistiques mais aussi stylistiques ou littéraires qui déterminent leur constitution.

Depuis plusieurs décennies, la numérisation des textes anciens et les progrès du TAL pour les traiter et les interroger ont largement modifié nos habitudes de travail. Il est désormais possible d’obtenir des données quantitatives massives qui affinent notre perception des phénomènes linguistiques ou stylistiques pour des corpus écrits dans des états de langue anciens. Les corpus numériques créés depuis maintenant près d’un quart de siècle permettent d’envisager plus facilement la dynamique du français en diachronie longue dont l’aboutissement, après de nombreuses années de travail, de la Grande Grammaire Historique du Français (Marchello-Nizia et al., 2020) constitue un bel exemple. Nous définissons un corpus en diachronie longue comme un corpus périodisé, regroupant des textes choisis pour leur caractère représentatif des états de langue (de l’ancien français au français contemporain) des périodes couvertes par le corpus.

La première étape dans la construction d’un corpus, comme le rappellent Reppen (2010 : 31) et Nelson (2010 : 53), est de savoir précisément quel est l’objectif poursuivi. Par exemple, la sélection de sources comparables pour permettre des analyses quantitatives homogènes est essentielle et la temporalité prise en compte dépend des phénomènes que l’on veut observer (GGHF 2020 : 43). Ensuite, la construction d’un corpus est le fruit de choix raisonnés qui visent à satisfaire le principe de la représentativité. Celui-ci recouvre des réalités diverses en fonction des objectifs visés par celles et ceux qui construisent les corpus : les lexicographes qui souhaitent rendre compte du sens d’unités lexicales n’auront pas les mêmes exigences de représentativité que les linguistes et stylisticiens qui travaillent sur la caractérisation d’un genre textuel. Certains posent comme essentiels le fait de recourir exclusivement à des textes intégraux (Rastier, 2011 : 33), d’autres rappellent qu’un corpus ne peut être qu’un échantillon et qu’à ce titre, il peut être construit à partir d’échantillons (Renouf, 1987 ; Biber, 1993).

Le colloque ConCorDiaL2022 s'inscrit dans le cadre du projet « PhraséoRoChe » (Phraséologie du roman de chevalerie, XIIIe-XVIIe siècles, IRGA « Phraséo 13-18 »), dirigé par Julie Sorba (UGA, LIDILEM).

En pratique

L'inscription au colloque est obligatoire pour toutes et tous, et payante sauf pour les étudiant·es de l'UGA et les membres des laboratoires organisateurs.
Elle a lieu sur la plateforme AzurColloque, en cliquant sur ce lien
Le paiement par CB doit être réalisé sur cette même plateforme, tout de suite après l'inscription.
Toutes les informations sont disponibles en ligne sur le site du colloque.

Visuel colloque diachronie
© Iris Fabry

Contacts

corinne.denoyelleatuniv-grenoble-alpes.fr (Corinne Denoyelle)
julie.sorbaatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Sorba)

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La famille et le droit dans les littératures de langue française (XIXe-XXIe s.) : de l’analyse critique à la discussion littéraire en classe

Colloque Recherche Du 12 octobre 2022 au 13 octobre 2022
Complément date

8h00 - 18h00 le 12/10
9h00 - 16h15 le 13/10

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

– Le 12/10
MSH-Alpes
Amphithéâtre

– Le 13/10
Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Ce colloque, organisé par LITEXTRA, se propose de mettre en regard les sphères culturelles et les époques pour étudier les représentations, les formes et les enjeux qui découlent de l’inscription du droit civil, en particulier le droit de la famille, dans la littérature en langue française du XIXe au XXIe siècle.

Le colloque se propose de mettre en regard les sphères culturelles et les époques pour étudier les représentations, les formes et les enjeux qui découlent de l’inscription du droit civil, en particulier le droit de la famille, dans la littérature en langue française du XIXe au XXIe siècle. Il se donne aussi pour ambition de penser les conditions de possibilité et les modalités d’une transposition didactique de ces ressources, pour les classes du second degré. Car l’enjeu éducatif est d’importance. La famille, en tant que « médiatrice entre l’individu et la cité » (Bernard, 2007), parle directement aux adolescents et questionne leur construction identitaire. La mise en perspective des textes littéraires devrait aider à penser des « imaginaires théoriques » (patriarcal, paternaliste, progressiste, démocratique), par rapport aux bouleversements juridiques dont les œuvres sont contemporaines (Bernard, 2007). Inversement, les textes déjouent et reconfigurent les catégories pré-établies. Étudier comment, dans les textes du passé, les relations humaines, publiques et privées, mais aussi les formes de l’amour, conjugal et parental, jusqu’aux sentiments les plus intimes (Knibieheler, 2007), se trouvent affectés, pourrait favoriser une forme d’auto-réflexivité du lecteur sur sa propre situation personnelle et historique.

Contact

nicolas.rouviereatuniv-grenoble-alpes.fr (Nicolas Rouvière)

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