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Séminaire

Œuvres-mémoires au cinéma et dans les arts de la scène – séance 3

Séminaire Doctorants et doctorantes, Recherche, Œuvres-mémoires Le 3 mai 2022
Complément date

14h00 - 16h00

À distance

L’objectif de ce séminaire doctoral est d’établir un dialogue entre différents sujets de recherche contemporains ayant trait à la thématique mémorielle dans les arts cinématographiques, visuels et dans les arts de la scène.

Marion Guyez (Litt&Arts)

Répondant à notre invitation, Marion Guyez, maîtresse de conférences, nous parlera de la notion de mémoire dans le contexte du cirque (comment la création est-elle un moyen pour le cirque de travailler et véhiculer sa propre histoire ?) et du spectacle Tôle story, de la Compagnie d’Elles, dont elle est la dramaturge.

Thomas Vallois (université de Strasbourg)
Le traumatisme de la guerre 1937-1945 dans le cinéma japonais : à propos de quelques figures indociles de la mémoire

Si les films réalisés au sortir du conflit, dans un souci de cohésion nationale doublé d’une volonté curative, se tournent vers l’avenir en rejetant dans l’ombre les traces de l’impérialiste d’antan, certaines images semblent porter la marque d’un traumatisme non résolu. À travers des exemples précis, pris à différents moments de l’histoire du cinéma japonais, cette communication essayera de suivre le destin de quelques figures de la mémoire de la guerre en portant une attention particulière à leur manière d’imposer une résistance formelle contre tout récit historique dominant.

En pratique

Séance organisée à distance uniquement : lien Meet UGA.

Contacts

celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini)
anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier)

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Séminaire RARE – séance 3

Séminaire RARE - Commentaires de Josse Willich à l'Andria, Recherche Le 8 avril 2022
Complément date

11h00 - 15h00

Grenoble - Centre ville

Complément lieu

IUT 2
Salle Panel
2 place Doyen Gosse

Ce séminaire étudie la tradition rhétorique sous un angle tout nouveau, en s’appuyant sur les commentaires linéaires des discours de l’Antiquité et des pièces de théâtre antiques.

L'équipe poursuivra sa lecture collective des commentaires rhétoriques à l'Andrienne de Térence (acte IV, scènes 2 et 3), à partir des annotations de Josse Willich (1550).

Contacts

christiane.louetteatuniv-grenoble-alpes.fr (Christiane Louette)
jean-yves.vialletonatuniv-grenoble-alpes.fr (Jean-Yves Vialleton)

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La littérature enfantine : une littérature de l’éveil et du sommeil

Séminaire Recherche, Territoires et frontières en littérature de jeunesse Le 5 avril 2022
Complément date

14h00 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle G 209

Cette nouvelle séance du séminaire “Territoires et frontières en littérature de jeunesse” évoquera à travers deux interventions les motifs du sommeil et de l’éveil comme structurants des récits.

Dès la naissance, la vie de l’enfant est rythmée par l’alternance de phases de sommeil et d’éveil. Berceuse, conte, lecture du soir accompagnent l’enfant vers l’endormissement. À son réveil, c’est encore la littérature qui ouvre l’enfant au monde, au savoir, aux autres et à soi : lire, c’est faire une expérience de la vie (Valérie Melin). Il n’est donc pas étonnant que les motifs du sommeil et de l’éveil structurent les récits, du sommeil de la Belle au bois dormant à l’éveil progressif du protagoniste des romans d’éducation. Pourtant, dormir, c’est prendre le risque de faire un cauchemar, qui aura peut-être été préparé par les situations effrayantes et cruelles abondamment mises en scène dans les contes. La littérature n’est pas que didactique : elle est aussi un moyen de s’évader du réel. Alors qu’on nous propose de « prendre la science en conte » (Francine Pellaud, Richard-Emmanuel Eastes, Denise Muths et Bérénice Collet) et que la porosité de la frontière entre conte et science est interrogée (Anne Defrance), cette séance du séminaire « Territoires et frontières en littérature de jeunesse » vous propose de vous pencher sur la littérature enfantine comme littérature de l’éveil et du sommeil.

Intervenants

Laurent Vercueil (Université Grenoble Alpes, CHU Grenoble Alpes, Grenoble Institut Neurosciences)
Ce qui vaut la peine d'être conté. Le Sommeil, irrégularités et régularités dans le cerveau

L'une des propriétés que le cerveau humain a développé à un stade singulièrement avancé est son aptitude à déceler des régularités dans son environnement, c'est-à-dire à détecter des patterns lui permettant de catégoriser les objets et les comportements. Cette catégorisation est un atout crucial pour l'anticipation – une fonction clé du cerveau humain –, et permet une simplification (une réduction) du contexte dans lequel l'être humain évolue. Le récit est le produit de cette simplification, et les contes populaires l'une de ses expressions la plus ancienne et la plus robuste. Néanmoins, cette sensibilité extrême aux régularités expose l'être humain à traiter de façon plus spécifique les irrégularités : précisément ce qui va échapper au prévisible, au commun, au partagé. Du point de vue clinique, l'expérience de la pathologie est une forme d'irrégularité, particulièrement lorsqu'elle touche à la neurologie, le système qui nous met en relation avec autrui et avec le monde. Cette expérience, lorsqu'elle paraît « extra-ordinaire », c'est-à-dire irrégulière, suscite le récit – elle mérite d'être racontée.

Cette présentation va s'appuyer sur l'exemple du sommeil, qui joue un rôle souvent central dans les contes, ici ceux collectés par les frères Grimm, traduits, présentés et annotés par Natacha Rimasson Fertin (José Corti, 2009). Le sommeil fait partie des régularités observables, tels l'alternance jour-nuit, le cycle des saisons, etc. qui ont abondamment nourri les productions culturelles depuis l'aube de l'humanité. À ce titre, le sommeil marque le retour régulier d'un état de vulnérabilité importante, défini par la réduction du « niveau de vigilance », c'est-à-dire la possibilité de réagir à la présence éventuelle d'une menace, telle qu'identifiée dans de nombreux contes. Cette vulnérabilité récurrente constitue nécessairement une préoccupation centrale chez l'être humain encore soumis à la dangerosité d'un environnement sur lequel il n'a développé son contrôle que récemment (pour le meilleur et pour le pire).

Cependant, cette régularité peut laisser apparaître des irrégularités remarquables : la profondeur du sommeil peut être telle que la mort est simulée (hypersomnolence), certains peuvent parler ou bouger dans leur sommeil (parasomnies du sommeil lent), d'autres peuvent se réveiller sans pouvoir bouger (paralysie du sommeil) ou en état de confusion mentale (confusion du réveil). Les contes mettent en scène ces situations cliniques, en leur donnant souvent un pouvoir central, opérateur, dans le récit.

Enfin, le rêve cumule paradoxalement les deux propriétés événementielles : il est régulier, car il accompagne (pas toujours, il est vrai) le sommeil, et irrégulier, car il expose la dormeuse ou le dormeur à une expérience inédite, souvent extraordinaire. Quelques contes font jouer au rêve le rôle d'un révélateur, soit parce qu'il indique la marche à suivre (rêve prescripteur), soit parce qu'il dévoile un fait caché (rêve de dévoilement). Nous verrons combien le « mystère du rêve », hier comme aujourd’hui, dans les contes et notre quotidien, continue de justifier le récit, c'est-à-dire une tentative de simplifier un réel complexe.

Simon Albertino (Université Grenoble Alpes, CESC/ILCEA4)
Dormir pour mieux grandir : le rôle narratif du sommeil dans le conte La Poule noire d'Anton Pogorelski

La Poule noire ou le peuple souterrain est un conte littéraire russe écrit par Anton Pogorelski en 1829. Aliocha, le héros, est un petit garçon qui vit dans un pensionnat situé à Saint-Pétersbourg. Alors qu’il joue dans le poulailler de l’établissement, il sauve la vie d’une poule noire, sans se douter que la nuit-même, celle-ci viendra le réveiller dans sa chambre pour lui proposer de venir avec elle découvrir le monde merveilleux dissimulé sous le pensionnat. Ce conte, méconnu en France, place le sommeil et tout l’environnement qui en découle au cœur d’un récit rythmé entre jour et nuit, et permet de cette manière de l’associer activement à l’éveil du héros enfant.

En pratique

Séance organisée sur place et en ligne.
Pour participer en ligne cliquez sur ce lien.

Contact

chiara.rameroatuniv-grenoble-alpes.fr (Chiara Ramero)

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Partenaire

AFFICHE

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Œuvres-mémoires au cinéma et dans les arts de la scène – séance 2

Séminaire Doctorants et doctorantes, Recherche, Œuvres-mémoires Le 5 avril 2022
Complément date

14h00 - 16h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

L’objectif de ce séminaire doctoral est d’établir un dialogue entre différents sujets de recherche contemporains ayant trait à la thématique mémorielle dans les arts cinématographiques, visuels et dans les arts de la scène.

Kieran Puillandre (Litt&Arts)
Aller, temps mort, et retour : Mémoires en route chez Abbas Kiarostami

Sitôt qu’on l’examine de près, la notion de mémoire au cinéma raisonne, se dédouble de l’intérieur : comment les images transportent-elles la mémoire ? Comment la mémoire transporte-t-elle les images ? Deux films viennent se croiser au carrefour de ces questions : Abbas Kiarostami, vérités et songes (1994) et Roads of Kiarostami (2005), et se répondent mutuellement : Roads of Kiarostami transporte la mémoire le long de ses routes, et l’épisode de la collection « Cinéastes de notre temps » pérennise l’œuvre du réalisateur. Deux films aux croisements des regards et des mémoires, de la photographie et du cinéma.

Maïwenn L’Haridon (université Lyon 2)
Cité de mémoire dans les Troyennes d’Euripide : mémoire des lieux et traumatisme des crimes, du personnage au spectateur

Les personnages des Troyennes d’Euripide évoquent différents lieux de la cité troyenne qu’ils érigent en lieux de mémoire paradoxaux. S’opère en effet sur scène une déambulation commémorative, quand les personnages, en les nommant, convoquent aussi le souvenir des crimes qui s’y sont déroulés, un souvenir traumatique qui met en mouvement les corps et suscite les cris de désespoir. Toutefois, seul le pouvoir de la parole fait encore subsister ces lieux et la victoire des Grecs les voue à la destruction : les personnages en sont d’ores et déjà exclus, et la dissolution de la cité met aussi en péril la survie de ces lieux dans la mémoire collective. Nous montrerons comment la mémoire traumatique de la disparition de Troie grave le nom de cette cité dans la mémoire des spectateurs qui deviennent à leur tour les garants de son immortalité.

En pratique

Séance organisée en présentiel et à distance.
Pour participer en ligne : inscription auprès de celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini) et/ou anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier) ; lien disponible le jour même sur « Arts, Savoirs, Indisciplines », le blog des doctorant·es de Litt&Arts.

Contacts

celia.jerjiniatuniv-grenoble-alpes.fr (Célia Jerjini)
anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier)

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Analyses d’analyses – Séminaire 5

Séminaire Analyses d'analyses, Axe 3, Recherche Le 6 avril 2022
Complément date

14h00

Complément lieu

La Cinémathèque française
Salle Jean-Epstein
51 rue de Bercy
75012 Paris

Ce séminaire a pour objectif la divulgation de textes inconnus, méconnus ou oubliés, et s’interroge sur les gestes d'analyse singuliers qu'ils mettent en œuvre.

Interventions de

— 14h15-15h15
Emmanuelle André, « Des images invisibles à l’œil nu. L’analyse micro-grammatique du film. Hannah Frank, Frame by Frame. A Materialist Aethetics of Animated Cartoons, University of California Press, 2019 »
 
— 15h45-16h45 
Martial Pisani, « Le ciné-touriste à Paris. Dans les replis des cartes et des captures d’écran. Sur quelques articles de Roland-François Lack et leurs illustrations » 

Contact

fabienne.costaatuniv-grenoble-alpes.fr (Fabienne Costa)

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Wagenburg leben in Berlin. Retour épistémologique sur la fabrication d'un film ethnographique

Séminaire Axe 3, Imaginaire & Société, Recherche Le 30 mars 2022
Complément date

14h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Conférence de Christine Louveau de la Guigneraye, maîtresse de conférences HDR en socio-anthropologie à l'université d'Evry Paris-Saclay, dans le cadre du séminaire “Imaginaire & Société : Émotion, Perception, Créativité” proposé par ISA et l'Axe 3.

Ralf Marsault est photographe, les Wagenburgs berlinois ont longtemps été son terrain de prédilection (Résistance à l’effacement, Presses du Réel, 2010 ; avec H. Bastais & É. Lebovici, Ralf Marsault - faintly falling : Berlin years on the Wagenburg. DISTANZ Verlag, 2020). Jean Arlaud était ethnologue, réalisateur d'une vingtaine de films. Leur rencontre, motivée par une inscription en thèse, s'est transformée en fidèle amitié. En 2008, au musée de Kreutzberg, Ralf Marsault a monté une exposition des œuvres punk des Wagenburg. Jean Arlaud s'est rendu au vernissage sans intention de filmer, avec pour seule caméra un petit caméscope grand public pour faire « des images de famille ». Sur place, tout a changé, l'envie de filmer a pris Jean Arlaud, coûte que coûte, même sans le matériel adapté.

Le retour fut le temps du montage, celui où la monteuse en moi se mettait au travail et où l'ethnologue travaillait les matériaux comme des données de terrain. Cette étape fait la plupart du temps partie d'une zone grise contrairement aux autres données de terrain.

À la suite du visionnage de Wagenburg leben in Berlin, cette séance sera l'occasion d'analyser les enjeux du tournage et les questions de montage d'un film marqué par la sérendipité.

Christine Louveau de la Guigneraye est socio-anthropologue à l'université d'Evry Paris-Saclay et chercheuse au Centre Pierre Naville. Elle co-anime le RT 47 Sociologie visuelle et filmique de l’Association française de Sociologie spécialisée en sociologie filmique. Ses recherches actuelles portent sur la relation entre films ethnographiques et archives de terrain.

En pratique

Séance publique sous réserve d’inscription, organisée en présentiel et à distance (pour recevoir le lien Zoom, contacter avant mardi 17h00 Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez) – Objet du mail : « Conférence Christine Louveau »).

Contact

Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez)

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Gabriela Trujillo dialogue avec Jean Rhys

Séminaire Femmes d'hier - femmes d'aujourd'hui, Recherche Le 23 mars 2022
Complément date

17h30 - 19h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Salle des Actes (aile Z, RdC)

À l'occasion du séminaire “Femmes d'hier, femmes d'aujourd'hui” proposé par CHARNIÈRES, cette écrivaine d'aujourd'hui a choisi d'évoquer l'écriture de cette écrivaine britannique du XXe siècle.

« Londres est comme un rêve sombre et froid », écrivait Jean Rhys, auteure née dans les Caraïbes. Dans ses livres, de Quatuor (1928) à La Prisonnière des Sargasses (1966), passant par Voyage dans les ténèbres (1934), des femmes déracinées observent le monde. Hantés par la solitude amoureuse, ces personnages féminins incarnent le désespoir avec rage, grâce… et beaucoup d’humour. Alors, très souvent, j’ai eu envie de m’asseoir avec Jean Rhys à la terrasse d’un café. Elle prendrait un brandy et moi… Je ne sais pas encore. On verra.

Née au Salvador, Gabriela Trujillo a choisi le français comme langue d’écriture. Après avoir enseigné à l’École du Louvre et NYU Paris, elle a travaillé à la Cinémathèque française. Récemment elle a pris la direction de la Cinémathèque de Grenoble. Elle a publié, aux Éditions Capricci, l'essai Marco Ferreri, le cinéma ne sert à rien (2021). L'invention de Louvette (Gallimard, 2021) est son premier roman.

Séminaire Gabriela Trujillo
© Francesca Mantovani pour Gallimard

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Catherine.Marietteatuniv-grenoble-alpes.fr (Catherine Mariette)

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Les pratiques artistiques : des œuvres aux artistes, imaginaires des artistes

Séminaire Axe 3, Imaginaire & Société, Recherche Le 16 mars 2022
Complément date

14h00 - 18h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Médiat Rhône-Alpes
Salle de conférence

Conférence d'Éric Villagordo, maître de conférences HDR en arts plastiques à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, dans le cadre du séminaire “Imaginaire & Société : Émotion, Perception, Créativité” proposé par ISA et l'Axe 3.

Les pratiques artistiques sont l’objet d’enjeux sociétaux et idéologiques. Exclues de longue date par Platon de la Cité, renvoyées à leur statut de basse condition mécanique ou ouvrière au Moyen Âge, elles vivent une véritable lutte des classes avant la lettre à la Renaissance. La trajectoire des artistes vers les élites culturelles et politiques a modifié le futur des pratiques artistiques plastiques, qui peu à peu ont changé d’imaginaires. Ce long héritage contradictoire s’exalte encore dans la période romantique pour continuer tout au long de la modernité, au sein de laquelle la figure de l’artiste, à part quelques épisodes révolutionnaires politiques, conforte son rapport avec les élites (installées ou underground). La mise en tension des imaginaires de la création traverse encore les artistes contemporains. Lorsqu’on interroge, que l’on travaille, et que l’on crée avec les artistes, on perçoit de multiples contradictions entre la sphère idéelle, intellectuelle, et la sphère concrète, celle des corps en action en lutte avec la matière. Cela recoupe des imaginaires sociétaux, et le chercheur en sciences sociales retrouve ces tensions dans ses questions de méthode : œuvre, discours, pratiques artistiques ? Une tradition empirique de la sociologie de l’art propose d’observer les pratiques, mais ces pratiques, on l’aura compris, ne sont pas faites que de matériaux, elles sont aussi faites des imaginaires contradictoires du rapport des artistes avec les élites et le métier concret de l’art.

Éric Villagordo est maître de conférences HDR en arts plastiques à l’université Paul-Valéry Montpellier 3, chercheur et directeur-adjoint du RIRRA21. Sociologue de l’art, il travaille sur la création et les artistes, l’éducation culturelle et artistique, ainsi que sur la bande dessinée. En 2020 il a soutenu une HDR en arts et sciences de l’art à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, École des Arts de la Sorbonne, intitulée « La fabrique de l’artiste élitiste. Inégalités de classe, de genre, de territoire ».

Il est l’auteur de L’artiste en action. Vers une sociologie de la pratique artistique (L’Harmattan, 2012) ; en co-direction avec J.-C. Chabanne et M. Parayre, La rencontre avec l’œuvre. Éprouver, pratiquer, enseigner les arts et la culture (L’Harmattan, 2012) ; « Un sociologue en résidence d’artiste » (Culture & Musées, n° 19, Entre arts et sciences, Actes Sud, 2012) ; avec M. Facuse et J. E. Serrano Moreno (dir.), Artelogie, n° 13, Violeta Parra : authenticité, primitivisme et processus d'exotisme chez les artistes latino-américains, 2019 ; à paraître Qui s’autorise à être artiste ? Inégalités de classe, de genre, de territoire (L’Harmattan, 2022).

En pratique

Séance publique sous réserve d’inscription, organisée en présentiel et à distance (pour recevoir le lien Zoom, contacter avant mardi 17h00 Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez) – Objet du mail : « Conférence Éric Villagordo »).

Contact

Florent.Gaudezatuniv-grenoble-alpes.fr (Florent Gaudez)

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Traduction et dramaturgie du théâtre grec : la scène comme outil d'exploration des traductions

Séminaire Recherche, TRANSLATIO Le 21 mars 2022
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison de la Création et de l'Innovation (MaCI)
Salle d'Archives de la scène
339 avenue Centrale

Conférence d'Estelle Baudou (dramaturge et chercheuse en études théâtrales) dans le cadre du séminaire conjoint Actualité de la recherche en SDA – TRANSLATIO.

Lors de cette séance de séminaire, Estelle Baudou présentera la spécificité de la traduction du théâtre antique et plus particulièrement de la tragédie grecque pour la scène. À l’époque contemporaine, la place du·de la traducteur·rice et plus largement de l’acte de traduction sont généralement invisibilisés par la suprématie de la mise en scène. Elle propose de repenser la place de la traduction au sein des processus de création en lien, d’une part, avec les pratiques de la dramaturgie et, d’autre part, avec les théories de réception de l’Antiquité.

Dans un deuxième temps, elle montrera comment la recherche par la pratique peut activement contribuer à l’analyse des traductions modernes et contemporaines du théâtre antique et s’avère essentielle pour penser l’intégration de l’acte de traduction au sein des processus de création.

Estelle Baudou est dramaturge et chercheuse en études théâtrales. Sa recherche porte principalement sur la réception de la tragédie grecque sur les scènes contemporaines. Elle a bénéficié d’un financement Marie Sklodowska Curie pour mener sa recherche post-doctorale à l’APGRD (Archive of Performances of Greek and Roman Drama) de l'université d’Oxford (2019-2021). Elle a auparavant réalisé un doctorat sous la direction de Christian Biet à l’université de Paris Nanterre (Créer le chœur tragique, Classiques Garnier, 2021). Elle enseigne aussi la dramaturgie au Conservatoire Régional de Paris et travaille avec plusieurs compagnies de théâtre comme dramaturge.

Contact

malika.bastinatuniv-grenoble-alpes.fr (Malika Bastin)

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La nouvelle religion de la Nature et l'imaginaire écologique

Séminaire Imaginaires écologiques, Recherche Le 31 mars 2022
Complément date

10h30 - 12h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Grande salle des colloques (aile G, 4e étage)

Ce séminaire organisé par ISA portera sur les imaginaires écologiques et environnementaux, entre angoisse apocalyptique et utopies de nouveaux modes/mondes communs.

Michaël Jakob (Litt&Arts – ISA)
La nouvelle religion de la Nature et l'imaginaire écologique

Michaël Jakob est professeur de littérature comparée à l’UGA et membre du centre de recherche ISA. Spécialiste de l’histoire et des théories du paysage, ses recherches actuelles portent sur l’espace du vertige et sur le concept de nature. Parmi ses ouvrages récents : Le pouvoir du banc, Macula, 2014 ; What is Landscape?, LISt Lab, 2018 ; Prises de vue. Un paradigme pour l’observation du paysage, MētisPresses, 2019 ; L’Arrière-paysage. Des origines technologiques du paysage, b2 éditions, 2019 ; Klimapolitik. Ziele, Konflikte, Lösungen (avec O. Edenhofer), Beck, 2019 ; L’architettura del paesaggio, USI/ Silvana Editore, 2020 ; Architecture et violence. La cabane de Unabomber, Eterotopia, 2021.

Contact

isabelle.krzywkowskiatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Krzywkowski)

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