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Politica non attigi : aspects politiques du commentaire à Tacite à la Renaissance

Journée d'étude Recherche Le 25 juin 2021
Complément date

10h00 - 17h30

À distance

Complément lieu

Sorbonne Université
Maison de la recherche
28 rue Serpente
Salle D040
75006 Paris

Organisée dans le cadre de l'axe 2, cette troisième journée d’étude autour du projet Tacitus On Line aura pour objectif de relancer les travaux communs, tant sur le plan scientifique que technique.

Après deux journées organisées en novembre 2018 et en juin 2019, le projet Tacitus On Line fixe une troisième journée d’étude afin de relancer nos travaux communs, tant sur le plan scientifique que pour discuter de l’interface Tacitus on Line que nous construisons, d’ores et déjà accessible et en constante évolution.



La partie scientifique de cette journée sera cette fois axée sur un thème précis, mais aux résonnances multiples : nous nous interrogerons sur les problématiques politiques telles qu’elles se révèlent en particulier dans l’édition commentée de 1608 (Pierre Chevallier), qui sert de support à nos réflexions. La portée politique de la réception de Tacite à la Renaissance et les enjeux du tacitisme renvoient à des thématiques déjà bien creusées par la recherche. Toutefois, l’intersection de ce thème classique avec les pratiques du commentaire telles que nous les étudions dans ce projet mérite peut-être une plus grande attention, car Juste Lipse et ses devanciers rassemblés dans l’édition Pierre Chevallier (André Alciat, Philippe Beroalde, Beatus Rhenanus, Emilio Ferretti…) consacrent une bonne partie de leurs notes à interroger les problématiques politiques (au sens large du terme) ouvertes par Tacite. Il s’agit pour eux tantôt d’expliquer le fonctionnement du système politique impérial, tantôt de parler de façon indirecte de leur époque, au prisme d’une similitudo temporum bien connue, et ce malgré la surprenante affirmation de Juste Lipse dans son adresse au lecteur : « je n’ai pas touché aux questions politiques » (politica non attigi). Cette journée d’étude sera l’occasion de mesurer l’apport des commentaires aux réflexions politiques, en dialogue permanent avec le texte tacitéen.



Le sujet de cette journée permettra aussi d’aborder les nouveautés techniques du site et l’avancée de l’édition électronique elle-même. À côté du commentaire de Juste-Lipse à Annales I-II-III, disponible en ligne, le travail des enseignants-chercheurs rattachés au projet ainsi que des étudiantes vacataires a permis d’encoder plusieurs autres commentateurs de l’édition de 1608 sur la même triade : Alciat, Beatus, Béroalde, Ferretti. La traditionnelle partie atelier de la journée d'étude sera l’occasion de réfléchir collectivement aux améliorations possibles ainsi qu’aux points de prospective.

En pratique

La journée d’étude sera organisée en modalité hybride :

— sur place (Paris, Maison de la recherche, salle D040) pour quinze personnes environ (hors intervenants) : afin de respecter les jauges merci de signaler votre présence à louis.autinatsorbonne-universite.fr (Louis Autin) ;

— à distance via Zoom : se connecter (ID : 991 4259 7338 ; code : 525510).

Contacts

louis.autinatsorbonne-universite.fr (Louis Autin)

isabelle.cogitoreatuniv-grenoble-alpes.fr (Isabelle Cogitore)

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Approche socio-anthropologique de l’intégration des sourds porteurs d’implants cochléaires

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 9 avril 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Intervention de Malou Cesca (Université de Lorraine)

Malou Cesca est doctorante-contractuelle en sociologie, rattachée à l’Unité de recherche EA3478- 2l2S–Laboratoire Lorrain de sciences sociales. Sa recherche de doctorat dirigée par le Professeur Jean-Marie Seca (2l2s-Nancy) s’intitule « L’intégration sociale des porteurs d’implant cochléaire : pratiques, entourage, représentation sociale de la surdité ». Dans une approche socio-anthropologique, ce travail étudie l’intégration des porteurs d’implant(s) cochléaire(s) afin de comprendre la représentation sociale de la surdité et de l’implant chez les familles ainsi que l’attitude des sourds implantés. Il analyse les conséquences socioculturelles et identitaires de l’implantation cochléaire ainsi que l’expérience de vie des personnes implantées.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Quel type de réparation par l’implantation cochléaire et rétinienne ? De la fonctionnalité aux liens affectifs

Séminaire Corps et prothèses, Recherche Le 30 avril 2021
Complément date

13h00 - 14h00

À distance

Intervention de Helma Korzybska (Université Paris Nanterre, LESC)

Helma Korzybska prépare, depuis 2017, un doctorat en anthropologie sous la direction d’Emmanuel Grimaud (CNRS, LESC) à l’Université Paris Nanterre, Laboratoire d’Ethnologie et de Sociologie Comparative (LESC, UMR 7186). Au croisement de l’anthropologie des sens, des techniques et de la perception, ses travaux portent sur les expériences de personnes qui ont perdu l’audition ou la vision et qui ont recours à des prothèses sensorielles (implants cochléaires et implants rétiniens). Elle se concentre plus particulièrement sur le (ré)apprentissage de la perception à travers ces dispositifs, ainsi que sur les représentations corporelles qu’ils incarnent.

En pratique

Pré-inscription obligatoire afin de recevoir par mail, quelques jours avant chaque séance, les liens permettant de s'inscrire à la séance à venir et de se connecter à la visioconférence.

Contact

contactatcorps-protheses.org (Comité d'organisation)

Soutenance de Alice Lenay – Lettres et arts spécialité Arts du spectacle

Soutenance Recherche Le 19 novembre 2020
Complément date

13h30

À distance

Interface-à-face

Résumé

Cette thèse de recherche-création explore et cherche à baliser les distances que structurent nos milieux de rencontre sur écrans, à partir de l’observation des visages qui s’y projettent. Dans le face-à-face en présentiel, je ne vois pas mon propre visage, mais je vois celui de l’autre qui, en me regardant, désigne cette part aveugle de mon corps. Faire face au visage, c'est constater un point de vue différent du mien, c’est donc ouvrir une distance qui permet la rencontre. 



Comment cette distance se trouve-t-elle restructurée lorsque nous nous faisons face par l’intermédiaire de caméras et d’écrans, aujourd’hui combinés sous la forme hybride de « camécrans » ? Quels milieux de rencontre notre face-à-face écranisé peut-il ouvrir ? 



Interface-à-face : le titre de la thèse vise à interroger la distance physique, spatiale, technique et sociale entre nos visages sur écran. 



L’enquête est menée sur un corpus de propositions artistiques récentes (1990-2020) mettant en scène différents modes de rencontres entre des visages par la médiation d’écrans. Elle se concentre sur les évolutions de trois artistes et collectifs dont les travaux sont particulièrement riches en la matière, que j’ai suivis et parfois accompagnés dans leur travail : Dominic Gagnon, Annie Abrahams et BeAnotherLab. Pour tester les hypothèses théoriques que je tire de l’analyse des œuvres du corpus, je propose des dispositifs artistiques que j’ai réalisés au cours des dernières années ou en cours de réalisation, et qui sont exposés sur un site internet associé



À travers ces dispositifs artistiques, l'écran devient un laboratoire d'observations et d'expériences de nos rencontres à distance, telles qu’elles se multiplient depuis une vingtaine d’années, au point de prendre désormais une place incontournable dans nos relations sociales.



Composition du jury

  • Yves CITTON (Professeur, Université Paris 8, Directeur de thèse)
  • Jean-Philippe LACHAUX (Directeur de recherche CNRS Délégation Rhône-Alpes-Auvergne, Co-Directeur de thèse)
  • Mauro CARBONE (Professeur, Université Jean Moulin - Lyon 3, Rapporteur)
  • Laurence ALLARD (Maître de conférences, Université de Lille, Examinatrice)
  • Serge BOUCHARDON (Professeur, Université de Technologie de Compiègne, Examinateur)
  • Gretchen SCHILLER (Professeure, Université Grenoble Alpes, Examinatrice)
  • Gwenola WAGON (Maître de conférences, Université Paris 8, Examinatrice)

Directeur de thèse

Yves CITTON

Litt&Arts, centre CHARNIÈRES

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Soutenance de Claire Augé – Lettres et arts spécialité Didactique de la littérature

Soutenance Recherche Le 20 novembre 2020
Complément date

14h00

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Bâtiment Stendhal
Petite Salle des Colloques

Jeu de rôle et "cercles de personnage" : l'immersion fictionnelle pour engager dans la lecture de l’œuvre racinienne en lycée général aujourd'hui

Résumé
« Le jeu est le refoulé des études littéraires », écrit Michel Picard en 1986. À la suite de cette remarque, nous souhaitons envisager, dans une démarche didactique, l’articulation du jeu et de la lecture d’une œuvre patrimoniale complexe en cours de français. Il s’agit de (ré)concilier la sphère ludologique et la sphère didactique de la littérature en proposant un dispositif de lecture qui permette à tous les lecteurs, et même les plus faibles, de lycée général, de lire une tragédie racinienne. Nous défendons la thèse que le jeu de rôle explicite, au sein de la classe, le jeu de la lecture, à la fois intime et social, faisant alors apparaître, autour d’un texte scolaire, obligatoire et difficile, un véritable plaisir de la lecture partagé entre pairs. Il nous semble voir là une piste, dans le prolongement de la recherche didactique et des travaux sur le sujet-lecteur, pour motiver la lecture d’œuvres patrimoniales. Tout d’abord, nous définissons l’immersion fictionnelle, source de plaisir commune à la lecture et au jeu de rôle. Puis, nous avons observé comment la question de la motivation a été envisagée au sein de la didactique de la littérature pour engager les élèves tout en considérant l’œuvre patrimoniale comme un objet d’enseignement. Enfin, nous avons pensé précisément le jeu de rôle comme point de rencontre entre la ludologie et les études littéraires. Notre attention s’est portée sur la lecture des tragédies raciniennes en classe, œuvres au statut en partie éminemment scolaire qui sont difficiles et éloignées des jeunes lycéens. Ensuite, nous présentons un dispositif de lecture qui modifie en profondeur le cheminement de la lecture, associant la tragédie classique à une partie de jeu de rôle : la lecture devient collaborative entre pairs, réunis en « cercles de personnage »

Nos travaux présentent les résultats d’une recherche exploratoire menée dans quatre classes de lycée général. Nous formulons l’hypothèse qu’un tel dispositif ludique permet non seulement de motiver la lecture auprès de tous les lycéens, même les non-lecteurs, mais leur donne aussi la possibilité de s’approprier personnellement le texte au sein de la collectivité de la classe tout en développant des compétences.

Composition du jury

  • Jean-François MASSOL (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse)
  • Magali BRUNEL (Maître de conférences HDR, Université Côte d'Azur, Co-Directrice de thèse)
  • Brigitte LOUICHON (Professeure, Université de Montpellier, Rapporteuse)
  • Jean-Charles CHABANNE (Professeur, ENS Lyon, Rapporteur)
  • Christine NOILLE-CLAUZADE (Professeure, Sorbonne Université, Examinatrice)
  • Isabelle DE PERETTI (Professeure, Université de Lille, Examinatrice)

Directeur de thèse

Jean-François MASSOL

Litt&Arts, centre LITEXTRA

Soutenance de Lauriane Mouraret – Lettres et arts spécialité Langue française

Soutenance Recherche Le 7 décembre 2020
Complément date

13h30

Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire

Complément lieu

Maison des Langues et des Cultures
Salle Jacques Cartier

Interlocution et style tragique à l'âge classique : Théophile de Viau, Rotrou, Corneille et Racine

Résumé
Grâce à l’exploration détaillée de la langue employée par Théophile de Viau, Rotrou, Corneille et Racine dans leurs tragédies, cette réflexion sur le dialogue confronte les résultats de l’approche proprement linguistique (syntaxe, pragmatique, sémantique…) et ceux de l’analyse rhétorique. La thèse s’attache à montrer comment le passage brutal au tutoiement (ou à l’inverse au vouvoiement) peut soutenir l’effet de sublime (au sens de Longin, redécouvert par Boileau), comment tel usage de l’apposition nominale (notamment en position frontale) peut soutenir l’effet pathétique d’une réplique ou d’un extrait (on parcourt à ce sujet toute la gamme des pathè décrite par Aristote) ou consolider l’image de soi (ethos) que l’on souhaite imposer par le discours. Elle vise à démontrer à quel point les constructions interlocutives portent l’action tragique aussi bien que les enjeux oratoires du dialogue. Cette vaste enquête, fondée sur le savoir linguistique le plus précis comme sur l’approche philologique de la rhétorique développée par l’équipe RARE, permet une réflexion d’ordre épistémologique : il y a là matière à questionner les rapports entre stylistique et rhétorique, disciplines tantôt conçues comme antagonistes (par exemple chez Spitzer), tantôt comme complémentaires. Certains termes (l’emphase, l’apostrophe…) recouvrent aussi bien des notions rhétoriques que des réalités syntaxiques : il semble donc important de repérer d’éventuels transferts, pas toujours linéaires ou unidirectionnels, de décrire les effets de discordance ou au contraire de superposition entre ces disciplines.

Composition du jury

  • Stéphane MACÉ (Professeur, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse)
  • Hélène BABY (Professeure, Université Nice Sophia Antipolis, Rapporteuse)
  • Bénédicte LOUVAT-MOLOZAY (Professeure, Sorbonne Université, Rapporteuse)
  • Dominique LAGORGETTE (Professeure, Université Savoie Mont Blanc, Examinatrice)
  • Christine NOILLE (Professeure, Sorbonne Université, Examinatrice)
  • Jean-Yves VIALLETON (MCF, Université Grenoble Alpes, Examinateur)

Directeur de thèse

Stéphane MACÉ

Litt&Arts, centre RARE

Soutenance de Virginie Serraï – Lettres et arts spécialité littératures française et francophone

Soutenance Recherche Le 22 janvier 2021
Complément date

14h00

À distance

Présence et absence de Dieu dans le temps long de la guerre d'indépendance algérienne : correspondances et écrits personnels dans la tourmente de l'Histoire

Résumé
Cette thèse a pour but de s'intéresser à ce qui s'est exprimé dans la littérature au sujet de la place de la religion et de la foi dans la guerre d'indépendance algérienne, et plus précisément à la présence et à l'absence de Dieu au travers des écrits personnels – journaux et correspondances – écrits et publiés pendant les sept années de guerre ou parfois bien après, et ce tant du point de vue chrétien que du point de vue musulman.

L'hypothèse que nous formulons est que la question de Dieu (de la foi et des instances religieuses) occupe dans la guerre d'Algérie plus de place qu'on ne pourrait le penser de prime abord et qu'elle structure le conflit et ses écritures de manière souterraine.

Composition du jury

  • Daniel LANÇON (Professeur émérite, Université Grenoble Alpes, Directeur de thèse)
  • Catherine MILKOVITCH-RIOUX (Professeure, Université Clermont Auvergne, Rapporteuse)
  • Ridha BOULAÂBI (Maître de conférences, Université Grenoble Alpes, Examinateur)
  • Catherine BRUN (Professeure, Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, Examinatrice)

Directeur de thèse

Daniel LANÇON

Litt&Arts, centre É.CRI.RE

L’exercice de commentaire littéraire : variété des approches par la recherche

Journée d'étude Recherche Le 17 décembre 2020
Complément date

9h00 - 17h00

À distance

Cette journée, organisée par LITEXTRA, se propose d'interroger l’enseignement / apprentissage du commentaire littéraire mais aussi, simultanément, l’histoire de son approche par la recherche et les croisements de cadres théoriques auxquels elle peut donner lieu.

Trois temps de communication alterneront avec des échanges.

Dominique Bucheton (Université de Montpellier) et François Le Goff (Université de Toulouse) : « "La Tirelire 20 ans après". Présentation croisée. Quel avenir d’une recherche fondatrice ? »
Jean-François Massol (Université Grenoble Alpes) : « Commentaires rédigés : un exercice de lecture dans la perspective de son écriture »
Patrick Rayou (Université Paris 8) et Marie-Sylvie Claude (Université Grenoble Alpes) : « Candidat, élève ou personne ? Les désarrois du sujet commentateur »

Cette journée est inscrite dans LITECOM, projet de l’axe 2 de Litt&Arts, et dans les activités de l’équipe de didactique LITEXTRA.

Contact

Marie-Sylvie.Claudeatuniv-grenoble-alpes.fr (Marie-Sylvie Claude)

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REPORTÉE - Jocelyne Saab et Monica Maurer : mémoires indomptées

Journée d'étude Recherche Le 1 février 2021
Complément date

9h00 - 20h00

Valence

Complément lieu

LUX Scène nationale
36 bd du Général de Gaulle

Cette journée d'étude abordera le travail filmique de deux réalisatrices, Jocelyne Saab et Monica Maurer. Leurs filmographies différentes, sur le quotidien de la guerre au Liban notamment, dialoguent et se font écho.

[Journée reportée à l'identique à une date ultérieure]

Cinéaste franco-libanaise pionnière du cinéma arabe, Jocelyne Saab a réalisé 47 films dont 35 documentaires de guerre, des photographies et vidéos d’art. Réalisatrice de films documentaires, Monica Maurer est née en Allemagne et vit actuellement à Rome. Elle a travaillé avec l’Institut du Film de Palestine de l’OLP pendant les années soixante-dix. Elle vient de terminer un important travail de numérisation de l’ensemble de ses archives filmiques. Entre 1977 et 1982, Monica Maurer a réalisé 6 films sur la diaspora palestinienne au Liban, en se focalisant sur les infrastructures sociales, médicales, culturelles et politiques, socles d’un élan collectif pour le futur État de Palestine. Entre 1975 et 1982, Jocelyne Saab et Monica Maurer se rendent régulièrement à Beyrouth où elles vivent parfois de longues périodes et filment le quotidien de la guerre et des camps palestiniens. Ce sont deux filmographies différentes qui dialoguent et se font écho. Jocelyne Saab et Monica Maurer se connaissaient très bien, elles se sont côtoyées et aidées mutuellement sur place à Beyrouth. Les souvenirs de Monica Maurer rencontreront les recherches passionnées de Mathilde Rouxel sur Jocelyne Saab : un dialogue au présent.

Contacts

robert.bonamyatuniv-grenoble-alpes.fr (Subject: , body: ) (Robert Bonamy)

Aude.Fourelatuniv-grenoble-alpes.fr (Subject: , body: ) (Aude Fourel)

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Visages de l’objet imprimé : les frontispices au XIXe siècle

Journée d'étude Recherche Le 5 février 2021
Complément date

9h30 - 15h30

À distance

Adoptant une perspective transdisciplinaire, cette journée d'étude s’attachera à scruter le visage de l’objet imprimé du XIXe siècle.

Vitrines, étalages, photographies, tableaux, affiches, cartes de visites, cartes postales, livres, journaux, musées et spectacles, projections lumineuses, cinématographe, rayons X… Au fil du XIXe siècle, textes et images peuplent de plus en plus d’espaces, bouleversant définitivement notre relation à la lecture. À la mobilité du corps du lecteur/promeneur répond une nécessaire mobilité interprétative, le texte et l’image entretenant désormais une relation compliquant singulièrement la tâche à qui veut distinguer les arts nobles des arts populaires.

La richesse iconographique des espaces urbains et textuels impose à ceux qui les organisent de maintenir et développer l’idée de seuil : les musées, les magasins (de pierre et de papier), les journaux, livres et revues, le métropolitain, les expositions, les passages, les cafés, les salles de spectacles, etc., conçoivent ou reconfigurent leurs seuils respectifs afin d’être instantanément identifiables aux yeux d’un lecteur/promeneur envisagé en tant qu’amateur d’images et acheteur potentiel.

Plus que jamais, la pierre et le papier partagent donc des aspirations communes. À la lumière d’un tel contexte, nous souhaitons interroger la place du frontispice dans les imprimés du XIXe siècle. Dans le prolongement de travaux de Ségolène Le Men (La Cathédrale illustrée) et Philippe Hamon (Imageries et Expositions), il s’agira d’étudier la fonction et le sens de ce seuil déjà ancien, l’un des premiers à avoir occupé une place essentielle dans la « périgraphie » du livre (Louis Marin), dans un contexte où les progrès techniques et sociaux ainsi que les bouleversements politiques et artistiques ont permis à l’image à se démultiplier et à gagner en mobilité : le succès des vignettes romantiques et l’explosion de la presse illustrée ont notamment permis de faire varier la place du frontispice, qui peut aussi bien être placé en regard de la page de titre que sur la couverture, mais qui doit toujours se distinguer des illustrations peuplant le corps du texte. Dès lors, la définition que donne Littré du frontispice se signale par sa réserve : s’il s’agit le plus souvent d’une « gravure que l’on place en regard du titre d’un livre et dont le sujet est analogue au but et à l’esprit de l’ouvrage », cette définition ne suffit pas à rendre compte des stratégies éditoriales qu’implique souvent le choix d’une image qui doit désormais refléter fidèlement le contenu tout ou cherchant à séduire, quitte parfois à mentir. À la jonction des espaces urbain, textuel et publicitaire, le frontispice donne à voir les mille et une facettes d’un XIXe siècle en perpétuelle représentation.

Adoptant une perspective transdisciplinaire, cet atelier s’attache donc à scruter le visage de l’objet imprimé du XIXe siècle, qu’il s’adresse à un public bibliophile ou populaire, qu’il soit perçu comme littéraire ou non, qu’il paraisse en livraisons ou directement en librairie, qu’il ait marqué les esprits ou qu’on l’ait immédiatement oublié.

Contacts

delphine.gleizesatuniv-grenoble-alpes.fr (Delphine Gleizes)
axel.hohnsbeinatu-bordeaux.fr (Axel Hohnsbein)

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