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Sophie Hache, en délégation à l'UMR Litt&Arts

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Quelques mots sur vous, votre parcours, votre recherche…

Je suis Maîtresse de conférences à l’université de Lille, au sein de la Faculté des Humanités, où j’enseigne la littérature du XVIIe siècle ainsi que la grammaire et la stylistique, en particulier dans le cadre de la préparation aux concours de l’enseignement (Capes et agrégation de Lettres modernes). Je suis membre de l’équipe d’accueil Alithila (Analyses littéraires et histoire de la langue).



Mes travaux de recherche concernent la stylistique de l’âge classique – rhétorique, philologie et esthétique – et font une large place à des types de textes qui sont aux marges des belles-lettres. Je m’intéresse ainsi à l’éloquence sacrée, à la réception des œuvres musicales, ou encore aux théories du style, ce qui m’amène à fréquenter aussi bien les grands auteurs comme Racine ou Bossuet, que des prédicateurs ou des rhéteurs oubliés. J’ai publié La Langue du ciel. Le sublime en France au XVIIe siècle (2000) et dirigé des ouvrages collectifs : À la croisée des arts, sublime et musique religieuse en Europe XVIIe-XVIIIe siècles (2015) ; L’Épithète, la rime et la raison. La lexicographie poétique en Europe, XVIe-XVIIe siècles (2015).



Pourquoi en délégation à l’UMR Litt&Arts pour la seconde année consécutive ?



Le projet qui a motivé ma délégation CNRS auprès de Litt&Arts porte sur la question de la période oratoire à l’âge classique, envisagée sous un angle essentiellement rhétorique. J’ai pu soutenir en décembre 2020, à l’université Grenoble Alpes, mon Habilitation à Diriger les Recherches, avec en particulier la présentation d’un mémoire inédit, intitulé « Un sens parfait. Rhétorique de la période (1550-1750) ».



J’ai entrepris ce travail en plusieurs étapes, avec tout d’abord une longue phase de constitution du corpus, construit autour des traités de rhétorique rédigés en français comme en latin, avant de me consacrer à l’analyse du métalangage stylistique. Que faut-il entendre par le mot « période » de la Renaissance au milieu du XVIIIe siècle ? De quoi précisément les traités parlent-ils lorsqu’ils font l’éloge de telle « période » ? Celle-ci est dite « nombreuse », « achevée », « cadencée », ou encore « harmonieuse » : autant de notions qui doivent être explicitées. Dans cette réflexion, l’attention aux exemples est essentielle, dans la mesure où c’est là que se fait visible l’écart entre ce que disent les textes et ce que nous en comprenons, entre ce que leur théorie nous laisse attendre et ce que nous recevons comme éclairant ou problématique. En observant de près les transformations que les rhéteurs de la première modernité faisaient subir à leurs sources grecques et surtout latines, le métadiscours sur la période m’est apparu progressivement comme un puissant révélateur de la pensée rhétorique française telle qu’elle s’est élaborée entre innutrition antique et conscience moderne, dans une permanente négociation entre le respect des textes matriciels et la possibilité d’appréhender des ruptures.



Quelles sont les collaborations que vous avez pu tisser au sein de ce laboratoire ?



Accueillie depuis le 1er septembre 2019 par le centre de recherche RARE (Rhétorique de l’Antiquité à la Révolution), je bénéficie d’un cadre idéal pour mes recherches sur la rhétorique. Je connais de longue date Stéphane Macé, responsable du centre, avec qui j’ai collaboré à plusieurs reprises, et ma délégation m’a permis de nouer de fructueuses relations avec les membres du centre, en particulier avec Francis Goyet, qui était directeur de l'UMR Litt&Arts au moment où je suis arrivée à l’UGA . La tenue d’un séminaire mensuel, réunissant une quinzaine d’enseignants-chercheurs et doctorants, offre l’occasion d’un travail commun approfondi dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale, même si depuis un an la situation sanitaire a imposé la tenue en visioconférence d’une bonne partie de ces séances.



C’est encore avec le soutien de RARE que j’organise un colloque en mars 2021 autour de la notion de « quantité syllabique ». Il s’agit là d’une notion technique qui est au carrefour de la réflexion rhétorique sur la période oratoire et sur le rythme musical. Participeront à cet événement des musicologues et des spécialistes de l’éloquence française et néo-latine.



> En savoir plus sur le colloque « Autour de la quantité syllabique (16e-18e siècles) »

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sophie.hacheatuniv-lille.fr (Sophie Hache)

Julie Sorba, en délégation à l'UMR Litt&Arts

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Quelques mots sur vous, votre parcours, votre recherche…

Depuis 2015 je suis Maître de conférences à l’université Stendhal - Grenoble 3 devenue l’Université Grenoble Alpes, au Département Sciences du Langage et FLE de l’UFR LLASIC. J’y enseigne la linguistique française (sémantique, linguistique historique, lexicologie), la linguistique de corpus et des langues anciennes. Je suis membre permanent du laboratoire LIDILEM et associée à l’UMR Litt&Arts.



Mon activité scientifique s’organise autour de deux axes principaux : tout d’abord, j’étudie les phénomènes phraséologiques sur des corpus de textes français contemporains (littéraires et non littéraires), notamment ceux ayant trait à l’expression des émotions. Je m’intéresse aussi à l’étude de ces phénomènes sur des états anciens de la langue (latin, grec ancien, indo-aryen ancien, français médiéval, français classique) relevant de différents genres (fiction épique ou romanesque, correspondances, théâtre) ainsi qu’à leur évolution dans le temps long. Mon approche vise à analyser, grâce à la linguistique outillée, les unités phraséologiques structurant la phrase et le discours pour contribuer à l’élaboration d’un modèle théorique opératoire des genres permettant de classer les textes en fonction de leurs spécificités phraséologiques. Le fil conducteur de mes recherches est donc celui de l’analyse d’unités lexicales particulières, les phraséologismes, au sein de corpus de genres variés et d’états successifs de la langue.



Pourquoi en délégation à l’UMR Litt&Arts pour la seconde année consécutive ?



En renouvelant ma demande de délégation auprès de cette équipe je poursuis trois objectifs : consolider des collaborations et en développer de nouvelles au sein de ses axe 1 « Nouvelles philologies » et axe 2 « Traduction, transmission, réception des textes littéraires » ; déposer plusieurs demandes de financements nationale (ANR) et locale (Pôle Grenoble Cognition, IRGA, contrat doctoral ED LLSH) qui impliquent des chercheurs et des chercheuses des deux laboratoires LIDILEM et Litt&Arts ; finaliser la rédaction de mon Habilitation à Diriger les Recherches.



Quelles sont les collaborations que vous avez pu tisser au sein de ce laboratoire ?



Elles sont de deux types. Il y a d’une part les co-encadrements de mémoires en M1 et M2 Sciences de l’Antiquité (2020 et 2021) et d’une thèse en en Sciences du Langage (2020-2023), et d’autre part les collaborations au sein de projets collectifs.



Collaborations avec 1/ Laetitia Gonon (de 2019 à 2020, Axe 2 de Litt&Arts) pour « PHRASEOROM : La phraséologie du roman » – projet coordonné par Iva Novakova (LIDILEM, UGA) et Dirk Siepmann (université d’Osnabrück) – qui a donné lieu à 3 co-publications et 1 communication ; 2/ Corinne Denoyelle (depuis 2018, Axe 1 de Litt&Arts) pour « Phraséologie et genres textuels : le cas du roman médiéval » – projet dont je suis responsable pour le LIDILEM – qui a donné lieu à 2 co-publications, 3 communications et au co-encadrement de 6 stagiaires pour une initiation à la recherche en humanités numériques ; 3/ Cécile Lignereux (depuis 2018, Axe 1 de Litt&Arts) pour « PhraséoCorr : la phraséologie dans la correspondance des XVIIe et XVIIIe siècles » – projet dont je suis responsable pour le LIDILEM – qui a donné lieu à l’encadrement d’un stage d’initiation à la recherche en humanités numérique et au co-encadrement d’une thèse ; 4/ Delphine Gleizes, Bernard Roukhomovsky, Chantal Massol et Élodie Dufour (Axe 1 de Litt&Arts) pour « Approches numériques des textes littéraires : vers une convergence méthodologique ? » (2021-2022, financement région AURA Pack Ambition International). L’objectif de ce projet – porté par Iva Novakova (LIDILEM, UGA) – est de développer un partenariat scientifique avec l’université de Lausanne afin de confronter nos approches numériques des textes littéraires (outils et méthodes). Les deux équipes ont une expertise reconnue dans leurs domaines de compétences qu’elles souhaitent mutualiser et enrichir. Le projet vise à proposer une méthodologie innovante et originale en linguistique et stylistique numériques pour l’analyse des genres littéraires et du style des auteurs.

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julie.sorbaatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Sorba)

Deux jeunes chercheuses de Litt&Arts récompensées

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Alexia Dedieu est doctorante, spécialité Langues et civilisations de l’antiquité. Nina Soleymani Majd est docteure, spécialité Littérature générale et comparée. Chacune vient de recevoir un prix pour son travail de recherche. Félicitations !

Alexia Dedieu, en quatrième année de thèse sous la direction de Malika Bastin (centre de recherche TRANSLATIO), a reçu le Prix du Jeune Chercheur de la Fondation des Treilles.



La Fondation des Treilles décerne cette aide à la recherche à des chercheurs français ou étrangers âgés de moins de 35 ans, en fin de thèse (quatrième année maximum) ou post-doctorants, qui mènent leurs recherches en France. La sélection des dossiers est effectuée par un Conseil scientifique.



Après avoir obtenu un contrat doctoral IDEX (IRS) 2017-2020, Alexia Dedieu est actuellement à Würzburg en Allemagne grâce à une bourse du DAAD (Deutscher Akademischer Austauschdienst – Office allemand d'échanges universitaires). Elle est membre de l'ANR IThAC, en charge du corpus Euripide, et sa soutenance de thèse est prévue en 2022. Ce prix va lui permettre de terminer sa thèse, de poursuivre son travail d'archive et de traduction, et d'approfondir l'étude de ce corpus encore majoritairement inexploré.



Courte synthèse de sa recherche

Alexia Dedieu travaille sur la réception d'Euripide au XVIe siècle, et sa recherche porte particulièrement sur les traductions et paratextes latins consacrés au poète. Ce corpus hétéroclite, écrit en latin, langue de communication savante de l’époque, et éparpillé dans les diverses bibliothèques d’Europe, a longtemps été laissé de côté par la critique. Pourtant, ces écrits, essentiels pour étudier la réception d’Euripide, sont également un pilier de l’histoire littéraire européenne. En effet, à une époque où la théorie littéraire ne constitue pas encore une discipline à part entière, c’est dans les paratextes que se développent les débats théoriques qui agitent le monde littéraire et artistique. En marge des textes d’Euripide s’élaborent ainsi les discours théoriques sur l’acte de traduction et sa mise en pratique, de même que les réflexions sur le genre de la tragédie qui ont par la suite façonné le théâtre classique du XVIIe siècle. Mais la portée de ces travaux dépasse le champ littéraire. Les savants qui en sont les auteurs sont des penseurs proches du pouvoir politique et religieux, et entre leurs mains, les tragédies d’Euripide deviennent un instrument pédagogique, religieux et politique.





Nina Soleymani Majd, docteure de l’UMR Litt&Arts, a reçu le Prix d’honneur 2020 de la Société Française de Littérature Générale et Comparée (SFLGC) pour sa thèse intitulée « Lionnes et colombes : les personnages féminins dans le Cycle de Guillaume d’Orange, la Digénide, et le Châhnâmeh de Ferdowsi ».



La Société Française de Littérature Générale et Comparée a pour vocation de coordonner les activités portant sur l’étude de la littérature comparée en France, afin de développer l’enseignement et la recherche dans les domaines qui en relèvent, et de nourrir la réflexion sur l’évolution vivante de la discipline. Le Prix de thèse et le Prix d’honneur de la SFLGC distingue et valorise annuellement les meilleures thèses de littérature générale et comparée. Il constitue notamment une aide à la publication de la thèse.



Nina Soleymani Majd a soutenu sa thèse le 13 décembre 2019 à l’Université Grenoble Alpes, sous la direction de Florence Goyet (centre de recherche RARE). À la croisée des études de genre et du renouvellement des études épiques, sa thèse cherche à réévaluer la place des personnages féminins dans l’épopée médiévale française, byzantine et persane.



Résumé de sa thèse

L’objet de ce travail est d’étudier les effets de la présence importante du féminin dans l’épopée médiévale, présence paradoxale dans la mesure où il s’agit de poèmes guerriers fortement empreints de masculinité. L’analyse s’appuie sur trois corpus épiques majeurs de France, de Byzance et de Perse, composés du XIe au XIIIe siècle. L’étude des personnages féminins dans un cadre comparatiste permet de faire ressortir leur degré d’impact sur la diégèse, de mettre en regard leurs relations de subordination mais aussi d’indépendance vis-à-vis de leurs homologues masculins, et de faire la part entre les stéréotypes misogynes et les marques de valorisation au sein des représentations littéraires. Le genre épique ayant été récemment redéfini comme le lieu privilégié de l’affrontement de valeurs sociétales antithétiques à travers l’emploi d’outils narratifs plutôt que conceptuels, nous souhaiterions montrer que ce fonctionnement peut aussi s’appliquer aux normes de genre. Parce que leur intervention au sein de l’action épique devient problématique dès lors qu’elle entre en concurrence avec celle des hommes, les femmes de l’épopée suscitent une remise en question permanente de ces normes. Qu’il soit indirect ou frontal, ce mouvement d’interrogation latent fait émerger une transgression proprement féminine, qui, lorsqu’elle conduit à l’héroïsme, autorise une relecture des œuvres allant à l’encontre des préjugés essentialistes.

Litt&Arts accueille deux enseignantes-chercheuses en délégation

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Sophie Hache et Julie Sorba ont renouvelé leur demande de délégation CNRS au sein de l’UMR Litt&Arts. L’occasion de découvrir leurs motivations à travers quelques questions…

Elles sont Maîtresses de conférences, l’une enseigne la littérature du XVIIe siècle à l’université de Lille, l’autre la linguistique française à l’Université Grenoble Alpes. Elles ont en commun d’être en délégation CNRS à l’UMR Litt&Arts depuis 2019, tout en étant chacune déjà membre permanent d’un laboratoire.



Rencontre avec ces deux enseignantes-chercheuses qui ont pour un temps rejoint notre équipe et collaborent à nos projets de recherche :

> Sophie Hache

> Julie Sorba



Qu’est-ce que la délégation ?

« La délégation est une position spécifique aux maîtres de conférences et aux professeurs des universités et relève du dispositif général d’accueil pour activité de recherche au CNRS. Pendant cette période, l’enseignant-chercheur et l'enseignante-chercheuse délégué(e) continue d’être rémunéré par son administration d’origine et cesse tout ou partie de son service d’enseignement pendant le temps de sa délégation (6 mois à temps plein, 1 an à temps plein ou 1 an à mi-temps) afin de se consacrer au projet de recherche qui aura été validé par le CNRS et son établissement. L’accueil en délégation est prononcé dans une unité du CNRS. » (Extrait de la définition proposée par le CNRS)

Contacts

sophie.hacheatuniv-lille.fr (Sophie Hache)

Julie.Sorbaatuniv-grenoble-alpes.fr (Julie Sorba)

Le projet ENCHRE : cap sur l'inauguration

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Retenu en 2018 par le Programme Démarre SHS !, le projet a depuis fait son chemin. Le site de l’édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier verra le jour au mois de juin…

Mis sur orbite il y a deux ans, à l’occasion d’une journée d’étude organisée par l’UMR (« Une édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier. Pourquoi ? Comment ? », Grenoble, 28 & 29 novembre 2018), le projet d’une édition numérique des Cahiers d’Henri de Régnier (ENCHRE) a fait l’objet d’une convention entre l’UGA et l’Institut de France, propriétaire d’une part significative des manuscrits. Afin de valoriser ce partenariat stratégique, c’est dans les locaux de l’institution du quai de Conti que se tiendra, du 10 au 12 juin 2021, le colloque international au cours duquel sera dévoilé le site de l’édition numérique avec la mise en ligne des premiers cahiers (les suivants le seront au fur et à mesure, selon un calendrier pluriannuel). 



La coïncidence des deux événements a vocation à marquer ce que ce projet éditorial doit au cheminement scientifique dans lequel il s’inscrit (et vice versa) : l’architecture même du site répond à ce parti pris, conçue pour favoriser la circulation entre des espaces dédiés à la transcription (diplomatique et linéarisée) ou à l’annotation philologique et d’autres destinés à accueillir des travaux de recherche (« Actes & Travaux ») ou à fournir des outils de recherche (« Dictionnaire des Cahiers »). 



Ce colloque inaugural marquera donc une étape majeure dans le développement d’un projet d’autant plus prometteur qu’il bénéficie tout à la fois d’un contexte local très favorable (dynamique interne de l’axe 1, apport décisif des compétences de l’équipe ELAN, soutien du programme Démarre SHS ! pour la numérisation du corpus) et de collaborations singulièrement fécondes (avec la Société des Lecteurs d’Henri de Régnier, avec l’équipe Valéry de l’ITEM, mais encore avec les équipes scientifiques de la Bibliothèque de l’Institut et de la Bibliothèque de l’Arsenal).

Contact

bernard.roukhomovskyatuniv-grenoble-alpes.fr (Bernard Roukhomovsky)

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La présentation du projet sur le carnet du Consortium « CAHIER »

Le projet DHAF : une nouvelle ANR pour Litt&Arts !

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Le projet DHAF, « Dante d’hier à aujourd’hui en France », lauréat d’une ANR – PRC au titre de l’appel à projets génériques 2020, est porté pour l'UGA par Filippo Fonio, membre de Litt&Arts – ISA. En voici un aperçu…

Seul projet littéraire à avoir été sélectionné lors de cette campagne, le projet DHAF sera donc financé sur une durée de 42 mois, de janvier 2021 à juin 2024. Porté par un consortium de quatre universités, il a pour coordonnateur scientifique Philippe Guérin, de l’Université Sorbonne Nouvelle (volet « Réception lettrée, savante et scolaire »). Les autres partenaires sont l’Université Rennes 2 (responsable scientifique Claudia Zudini ; volet « Traduction, histoire du livre »), l’Université Côte d’Azur (responsable scientifique Giulia Puma ; volet « Réception en images »), l’Université Grenoble Alpes (responsable scientifique Filippo Fonio ; volet « Dante “pop” / Imaginaires dantesques » et coordination opérationnelle).

Ce projet a pour objet la réception en France de l’œuvre de Dante (1265-1321), systématiquement explorée sous toutes ses facettes depuis l’origine jusqu’à nos jours. Il va permettre à la recherche française de contribuer avec une visée propre au vaste mouvement que va susciter à travers le monde le 700e anniversaire de la mort de ce « monument » du patrimoine littéraire mondial.

Cette réception française n’a jamais fait l’objet d'études globales. Limitée presque exclusivement à la Divine Comédie, elle a laissé de côté les œuvres « mineures » (Vie nouvelle, Banquet, Rimes, De vulgari eloquentia, Monarchia…). Même pour l’œuvre majeure, les études sont restées circonscrites. Le champ le mieux balisé, celui des traductions, demande à être complété et envisagé sous l’angle traductologique. L’examen de la réception littéraire s’est beaucoup cantonné au XIXe siècle. D’autres pans restent largement à explorer : arts visuels, culture « pop médiévaliste », réception savante.

DHAF se propose donc de croiser ce qui relève des champs plus traditionnels que sont la littérature et les beaux-arts avec des domaines plus négligés ou jamais vraiment examinés, tels la réception savante, académique, scolaire, jusqu’aux appropriations « populaires ». Des avancées sur l’appréciation de la réception, tant sectorielle que globale, sont attendues de tels décloisonnements et « frottements ».

Les états des lieux produits, aussi complets que possible, seront rendus accessibles sous forme numérique sur la base de données DHAF. Une série de rencontres scientifiques, interdisciplinaires et destinées à aboutir à autant de publications permettront de confronter les regards et les avancées. Cela se fera aussi en dialogue avec d’autres traditions, l’italienne en particulier.

Les responsables du projet auront enfin le souci constant de partager pleinement les fruits de leurs investigations et réflexions avec des publics divers, rendus eux-mêmes acteurs pour l’occasion : lycéens, étudiants de premier et deuxième cycle, « grand public ». Animations, « performances », conférences, expositions (virtuelles et physiques), écoles d’été, etc. scanderont leur programme de recherche.

Le centre de recherche ISA – Litt&Arts, en collaboration avec d’autres centres, coordonnera de 2021 à 2024 une série d’initiatives liées à l’ANR DHAF : des séminaires, colloques, journées « grand public » et pour les écoles des écoles d’été (en collaboration avec l’Université de Lausanne), en particulier sur les thématiques de l’imaginaire dantesque, de la traduction et du médiévalisme. Des étudiants des autres universités partenaires viendront faire un stage à Grenoble dans ce même cadre. L’équipe qui assurera la direction opérationnelle du projet, notamment en lien avec l’équipe ELAN (Équipe Littératures et Arts Numériques de Litt&Arts), sera également en charge de la modélisation des données et du data management plan de l’ANR DHAF, et opérera l’intégration de la base de données du projet à la bibliothèque numérique de « Fonte Gaia », dont le pôle grenoblois est associé à Litt&Arts.

Contacts

anr.dhafatsorbonne-nouvelle.fr (ANR DHAF)
Filippo.Fonioatuniv-grenoble-alpes.fr (Filippo Fonio)

Tout savoir sur l'association Litthésarts !

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Litthésarts, l'association des doctorant·es et jeunes chercheur·es de l’UMR Litt&Arts, a été créée en 2016 à l’initiative des doctorant·es du laboratoire.

Aujourd’hui, l’association permet de coordonner les évènements qui rythment la vie doctorale, notamment les Journées doctorales (cette année organisées les 29 et 30 septembre sur le thème « L'hybridité : pratiques et perspectives ») et le Séminaire doctoral (un appel à projets est lancé pour cette année !), et d’accompagner les doctorant·es qui organisent des événements scientifiques ponctuels. À cet effet, Litthésarts est en mesure de recevoir les subventions qui sont attribuées aux projets des doctorant·es. Ainsi, les porteur·ses de projets ont une autonomie de gestion qui permet une organisation optimale de chaque événement scientifique : journées d’étude, invitations d’artistes et de chercheur·es, ou formats moins traditionnels, etc.



Litthésarts participe aussi à l’organisation de rassemblements conviviaux, lieux d’échanges et d’entre-aide, dont l’objectif principal est d’éviter l’isolement de chacun·e. Des séances de séminaire ont ainsi été l’occasion de mettre en commun des ressources à destination des nombreux·ses doctorant·es liées à l’Éducation nationale (sur la mobilité inter/intra-académie, nos interlocuteur·trices à l’université, etc.), ou sur les procédures de candidatures pour des ATER. Sur un plan moins formel, une rencontre avant Noël, sous forme d’un repas partagé, est l’occasion de créer un moment convivial et de nous assurer de notre bien-être mutuel. Nos rencontres se font presque toujours en B325, la doctosalle de Litt&Arts.



En complément, notre carnet Hypothèses « Arts, savoirs, indisciplines », et les mails envoyés à tous·tes les doctorant·es de l’UMR sont un moyen de créer un dialogue avec celles et ceux qui ne peuvent pas fréquenter le campus, ayant un emploi pour financer leur thèse et/ou ne vivant pas à Grenoble.



Enfin, l’association offre une voix collective à l’ensemble des doctorant·es et jeunes docteur·es de Litt&Arts, permettant de porter des requêtes collectives et de faire valoir des revendications, si nécessaire.



Pour plus d'informations sur l'association :

> contacter anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier) (secrétaire de Litthésarts pour l’année universitaire 2020-2021)

> consulter le carnet Hypothèses « Arts, savoirs, indisciplines »

Contacts

litthesartsatgmail.com (Litthésarts)

anais.tillieratuniv-grenoble-alpes.fr (Anaïs Tillier)

Appel à projets – Séminaire doctoral

Appel à projets Recherche Du 28 septembre 2020 au 30 octobre 2020
Complément date

Date limite d’envoi : 30 octobre 2020

Le Séminaire doctoral 2020-2021 est en construction : c'est le moment de donner vos idées. Rencontres en visioconférence autour d’un thème, présentation de thèse, journées d’étude… vous avez les mains libres !

Chaque année, des doctorant·es et jeunes docteur·es de Litt&Arts proposent des séances constituant un Séminaire doctoral : « Goûter de Noël », « Je déteste ce que je fais », « Doctorat et Éducation nationale », conférences d’auteur·trices, etc. 



Les années précédentes ont été riches en propositions et c'est maintenant le moment de faire les vôtres pour cette année ! Tous les formats sont possibles : rencontres dans la doctosalle (Bât. Stendhal, B325), journée d’étude, invitation de chercheur·ses/artistes/etc., présentation de thèse, etc. 



Cette année, l’association Litthésarts dispose d’un fond financier important, donc n’hésitez pas à rêver en grand, mais toutes les propositions liées au séminaire, qu’elles requièrent un financement ou non, sont concernées par cet appel à projets.



Les projets doivent être portés par au moins un·e doctorant·e ou jeune docteur·e de Litt&Arts, seul·e ou en groupe, ayant cotisé·e ou non à l’association. Toutes les activités seront acceptées et un calendrier sera établi d’après les propositions et leur avancement/temps de réalisation.

 

Modalités et calendrier

Rédigez quelques lignes pour présenter le projet ainsi que son public, la période envisagée, si besoin de financement, etc.

Les projets doivent :

  • être accessibles à tous·tes les doctorant·es et jeunes docteur·es de Litt&Arts (et audience plus large encore)
  • être en lien avec une ou plusieurs discipline(s) du laboratoire
  • avoir lieu pendant l’année universitaire



Envoyez vos propositions avant le 30 octobre 2020 pour la première session et avant le 28 février 2021 pour la deuxième session litthesartsatgmail.com (l'association Litthésarts).

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La plateforme TACT évolue !

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TACT, plateforme collaborative de transcription et d’annotation de corpus textuels, a été lancée le 4 juin 2019 avec le concours de notre équipe ELAN. Que s'est-il passé depuis ?

 

TACT, plateforme de transcription et d’annotation de corpus textuels, est le fruit de la collaboration entre Démarre SHS ! et ELAN, l’Équipe Littératures et Arts Numériques (Litt&Arts).



Elle permet un travail collaboratif autour de manuscrits numérisés. Ces tâches, coûteuses en temps et ressources, peuvent via cette plateforme être soumises à des non-spécialistes, tels que le démontrent les nombreux projets hébergés sur la plateforme à ce jour. TACT permet de produire des données structurées, que les chercheurs peuvent récupérer, exploiter et mettre à disposition de la communauté scientifique et du public.



Outre les projets initiaux (conférences de Benoîte Groult, La Réticence, Concordance porté par l'université de la Polynésie française), la plateforme accueille maintenant de nouveaux projets :

 

 

Une présentation de chaque projet est disponible sur la plateforme.

De nouvelles fonctionnalités

Depuis le lancement officiel de TACT en juin 2019, la plateforme s'est dotée de nouvelles fonctionnalités :

 

  • possibilité de faire référence à des médias hébergés sur un serveur type IIIF, afin de régler les problèmes de stockage et de concentration des données, et de permettre l’interopérabilité avec Nakala (plateforme de stockage, conservation et exposition de données portée par Huma-Num)
  • possibilité d'importer des transcriptions pré-existantes
  • interface plus responsive, adaptée à différents types d’écran
  • ajout possible d'une transformation xslt à l'export d'un projet, pour automatiser le formatage des données produites
  • possibilité de notification par mail des événements pour les gestionnaires de projet
  • suivi de l'activité via une page de logs, par projet ou plus globalement sur la plateforme

Les chantiers en cours et à venir

Parmi les chantiers en cours et à venir, nous pouvons lister les principaux :

 

  • gestion des métadonnées avec notamment la possibilité d'éditer, de les récupérer sur des plateformes externes, et de les exporter selon les standards et formats en usages dans la communauté)
  • ajout d'une API : permettre l'interrogation de TACT par d'autres applications (visualisation et exposition automatique des transcriptions terminées et validées) / canevas de site automatiquement mis à jour en fonction des avancées des transcriptions sur TACT)
  • accompagnement de plusieurs nouveaux projets, dont celui d'une doctorante sur la phraséologie dans les correspondances des XVIIe & XVIIIe siècles

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Des nouvelles du projet IThAC

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Découvrez les actualités du projet IThAC ! Rappelez-vous, on vous en avait déjà dit un mot dans notre newsletter de décembre 2019…

Visuel projet IThACUne rencontre à la rentrée

Une rencontre est prévue en septembre entre les enseignants-chercheurs du consortium (grenoblois et lyonnais), antiquisants et modernistes : il s'agira de soumettre les traductions et commentaires au regard des francisants, qui pourront apporter leur éclairage sur telle période, tel humaniste, tel fait historique / politique / poétique… Après quelques mois de travail sur les paratextes, il devient nécessaire de croiser les compétences et d'enrichir la contextualisation des textes.

Les avancées du projet

L'ANR IThAC a continué d'avancer durant le confinement grâce à des séances hebdomadaires à distance :

  • Les transcriptions et traductions ont été travaillées individuellement et collectivement.
  • Le schéma d'encodage est finalisé et peut à présent servir de modèle pour tous les paratextes qui seront encodés en XML-TEI sous Oxygen.
  • L'élaboration du PGD (Plan de Gestion des Données) est amorcée, et sera nourrie de la formation qu'a pu suivre le porteur de projet, en webinaire, sur DMP Opidor.
  • Enfin, le laboratoire numérique est également en cours de constitution : il permettra aux enseignants-chercheurs de visualiser leurs productions et d'échanger des données de façon plus interactive.

À la recherche de stagiaires

L'ANR IThAC propose des stages de 2 à 6 mois en 2021 en appui aux missions suivantes : transcription, traduction, encodage, annotation, référenciation, mise à jour du carnet de recherche et de la bibliographie (Zotero).



> Pour mémoire, retrouvez la présentation du projet (newsletter n° 27 de décembre 2019) !

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